Sept syndicats autonomes ont animé conjointement, hier, une conférence de presse à Alger. Il s'agit de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de formation (Unpef), du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp), du Conseil national des enseignants de supérieur (Cnes), du Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) et du Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (Snpepm). Il manquait à l'appel le Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo) et le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHPU). Les intervenants réclament plus de liberté et moins d'entraves dans l'exercice de l'activité syndicale. Sadek Dziri, président de l'Unpef indique que celles-ci « sont menacées ». Pourtant, soutient-il, « la liberté syndicale est reconnue par les lois en Algérie. Notre pays a ratifié les conventions internationales régissant cette activité ». Mais la situation, selon lui, n'est guère reluisante. Il cite la suspension du président du Snapsy, Khaled Keddad de son poste après avoir participé le 29 mars dernier à un rassemblement de protestation devant le ministère de la Santé. Les psychologues envisagent d'engager des actions de protestation à partir de la semaine prochaine : un rassemblement devant le siège de la tutelle. Khaled Keddad ne compte pas pour le moment saisir la justice. « Mais si la situation l'exige, on le fera sans hésitation aucune », a-t-il dit. Meziane Meriane, coordinateur du Snapest, dit ne pas comprendre le pourquoi du « mutisme » des partis politiques. Il souligne qu'à travers ces méthodes, « c'est la société civile qui est visée ». Pour lui, les partis politiques se doivent de se manifester, car « c'est une question de conscience ». Mohamed Yousfi, président du Snpssp abonde dans le même sens, soutenant que les partis politiques sont engagés par nature à défendre les libertés. La devise de Yousfi est claire : un parti qui n'est pas réceptif aux doléances des citoyens « a failli à sa mission ». La coalition interpellera incessamment le président de la République afin d'intercéder pour mettre fin à ces agissements « contradictoires » avec les textes de loi en vigueur. En outre, le président du Snpsp annonce que la coordination des syndicats autonomes envisage de lancer dans les jours à venir des actions de protestation pour se faire entendre. Lyès Merabet affirme que cette dernière reste ouverte à toutes les entités autonomes, tous secteurs confondus. La coordination revendique, entre autres, l'intégration, sans condition, de tous les syndicalistes suspendus de leur poste de travail.