Des dizaines de cheminots, représentant les trois sections syndicales, train, gare et infrastructure, ont tenu, hier, un sit-in devant la direction régionale de Constantine de la SNTF, pour protester contre la «passivité de l'administration et les promesses mensongères» et pour se plaindre aussi du «comportement du directeur régional (DRF)». En effet, ces griefs ressortent dans un document qui nous a été remis par les protestataires, signé par les secrétaires généraux des trois sections syndicales en question et adressé au DG de la SNTF en lui demandant d'intervenir «avant le pourrissement de la situation». Il est à indiquer également que le même document a été envoyé pour information au secrétaire général de la Fédération des cheminots, au secrétaire de l'Union de wilaya UGTA/Constantine et à l'inspection du travail de la wilaya. Selon les syndicalistes, «suite aux problèmes que rencontrent les agents et qu'ils nous exposent constamment, nous avons voulu, avant-hier dimanche, les exposer à notre tour au directeur régional et ce, dans un cadre syndical et dans le but de dégager des solutions acceptables au bénéfice de tous, à savoir les agents et la société SNTF». Et de citer au passage le cas d'un agent du service matériel et traction à qui la direction a refusé une mutation à laquelle il a droit, mais ayant saisi par écrit cette dernière pour protester, il a été tout simplement suspendu. Et nos interlocuteurs de dénoncer l'absence de l'assistance sociale, affirmant que c'est le syndicat qui prend en charge les agents victimes d'accidents de travail, pour les différentes démarches administratives. Ils évoquent également «le phénomène des déraillements de train, qui devient quotidien maintenant, disent-t-ils, sans que des décisions soient prises, alors qu'il s'agit de millions de centimes qui partent en fumée à chaque fois». «Notre outil de travail est menacé chaque jour davantage», poursuivent-ils, ajoutant «nous demandons à la DG l'envoi d'une commission d'enquête pour passer au scanner la situation de tous les services». Questionné sur ce sujet, le directeur régional de la SNTF/Constantine dira qu'«il s'agit peut-être d'un mouvement de protestation sans arrêt de travail, mais moi je déclare que j'ai été empêché de rejoindre mon bureau, et c'est là une obstruction manifeste au travail. Idem pour les membres de la commission d'évaluation des marchés, qui ont été empêchés, pour les mêmes raisons, de se réunir». Concernant les autres, il soulignera que «jusqu'à présent, je n'ai pas en mains des revendications précises pour pouvoir y répondre. Mais je dis à ces sections syndicales que l'administration travaille sur des écrits et suppose une hiérarchie, et lorsqu'il y a un problème, elles n'ont pas à le poser directement à la direction régionale, il y a des chefs de service auxquels il faut d'abord soumettre par écrit les points à traiter et ce n'est que lorsque le blocage persiste, qu'il y a lieu de voir plus haut», conclura-t-il.