La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) a demandé hier au Conseil de sécurité de l'Onu de saisir le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) pour qu'il ouvre une enquête sur les crimes perpétrés par les forces d'occupation israéliennes depuis fin décembre dans la bande de Ghaza. «La FIDH appelle le Conseil de sécurité à renvoyer la situation à Ghaza au procureur de la CPI» afin qu'il «ouvre une enquête sur les crimes», a écrit l'ONG dans une lettre ouverte à l'adresse des membres du Conseil de sécurité. «Les attaques à grande échelle et systématiques de l'armée israélienne dans la bande de Ghaza (...) doivent être qualifiées de crimes de guerre, si ce n'est de crimes contre l'humanité», en raison du «nombre croissant de victimes civiles», a affirmé la FIDH. La CPI est compétente dans le traitement des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et du génocide commis depuis 2002. Elle peut inculper un individu si les crimes ont été commis sur le territoire d'un Etat partie ou s'il est ressortissant d'un Etat partie. Israël n'est pas un Etat partie de la CPI. «Dans l'état actuel des choses, la CPI n'a pas compétence à Ghaza», a indiqué pour sa part Nicola Fletcher, porte-parole du procureur de la CPI. Mais le procureur peut se pencher sur la situation si «le Conseil de sécurité (lui) renvoie l'affaire» ou si Israël «accepte temporairement la compétence de la cour», selon Mme Fletcher. Selon un dernier bilan provisoire, au moins 1013 Palestiniens sont tombés en martyrs dont 311 enfants et quelque 100 femmes et plus de 4580 ont été blessés au 19e jour des agressions israéliennes barbares lancées contre la bande de Ghaza.