L'Entente de Sétif championne de la phase aller du championnat 2012-2013 est-ce une surprise ? Absolument pas quand on sait que cette équipe est le champion en titre et qu'elle n'a fait que se montrer dans les dispositions qui étaient les siennes durant la saison précédente. Il y a un an, presque jour pour jour, ce championnat bouclait son cycle de l'aller et à cette époque-là c'était également l'équipe sétifienne qui avait terminé en tête du classement. On fera remarquer que depuis la saison 2001-2002, le club sacré champion au bout des 15 premiers matches du championnat a toujours fini par remporter le titre de champion d'Algérie quelques mois plus tard. Une seule exception à ce tableau de marche, la saison 2003-2004 quand l'USMA sacrée championne de l'aller en décembre avait été supplantée à la première place six mois plus tard par la JS Kabylie. L'ESS presque partout première Faut-il donc s'attendre à un nouveau titre pour l'ESS au mois de mai prochain ? C'est fort possible au regard de ce qu'elle nous a proposé durant toute la période qui s'est écoulée depuis le mois de septembre dernier jusqu'à aujourd'hui. Nous n'affirmons pas que l'équipe sétifienne est une très grande formation mais dans la misère du football algérien et sa médiocrité, elle apparaît comme celle qui pratique le football le plus réaliste et le plus direct. Si vous doutez de nos propos voyez les résultats bruts. On a marqué lors de cette phase aller moins de but que la saison dernière à la même époque. L'an dernier au bout de 15 journées les 120 matches disputés nous avaient proposé un total de 263 buts inscrits pour une moyenne de 2,09 buts par matches. Cette saison les 16 clubs se sont montrés moins efficaces avec, en 120 matches, un total de 221 buts inscrits pour une moyenne de 1,84 but par match. C'est maigre comme bilan pour des équipes dont les joueurs ne cessent de clamer dans les journaux spécialisés qu'ils vont «casser la baraque». A titre comparatif, le championnat du Maroc, de 16 clubs comme chez nous, a disputé dimanche dernier sa 13e journée. On en était donc à 104 matches disputés, en tout, depuis le début de la saison, 104 rencontres au cours desquelles on a inscrit un total de 230 buts soit la moyenne de 2,21 buts par match. Nettement plus qu'en Algérie. On ne peut citer la Tunisie vu que dans ce pays le championnat national est scindé en deux groupes de 8 clubs chacun. Il ressort, donc, que le championnat algérien a perdu en qualité technique mais aussi sur le plan de l'efficacité offensive. La faute à qui ? A des entraîneurs trop craintifs qui au lieu de chercher à gagner font tout pour ne pas perdre et adoptent trop souvent une stratégie basée sur la prudence. A des joueurs, ensuite, très limités sur le plan technique et qui commettent des bévues invraisemblables devant le but adverse. En tout cas la palme de la journée la plus prolifique est revenue à la 2e où les attaquants des 16 équipes avaient «osé» inscrire 25 buts en 8 rencontres soit «l'éclatante» moyenne de 3,13 buts par match. Mais ces attaquants ont, le plus souvent, dormi au cours de cette phase aller avec des résultats indignes d'une Ligue 1 professionnelle, censée générer du spectacle, donc de l'argent. Lors de l'ultime journée de la phase aller, les 16 équipes nous ont servi un bien triste bilan : 6 petits buts en 8 matches soit moins d'un but par match. 6 buts inscrits en 15 matches ! Sans aucune surprise c'est l'Entente de Sétif qui occupe la première place du classement des attaques au bout de 15 journées de compétition. L'équipe sétifienne en est à 25 buts inscrits en 15 rencontres soit la moyenne de 1,66 but par rencontre. Pas de quoi pavoiser. Elle est suivie par l'USM Alger qui en est à 23 buts inscrits pour le même nombre de matches. Ces deux équipes ont été les auteurs des deux plus gros scores de la phase aller : ESS-CAB 6-0 et USMA-USMBA 6-0. Ces deux équipes sont, largement, au dessus du lot dans ce classement puisque les équipes qui les suivent, qui sont au nombre de trois, n'ont concrétisé qu'en 17 occasions. Et parmi ces trois formations on trouve le dauphin de l'ESS, l'USM El Harrach qui a réussi à se maintenir à cette place au rythme de presque un but par match. Les deux autres équipes à 17 réalisations sont la JSM Béjaïa et le CS Constantine. A l'autre bout de la chaîne, il y a les équipes qui ne marquent pas souvent. Elles sont quatre à avoir inscrit moins de 10 buts en 15 matches. Une véritable misère. On veut parler de l'ASO Chlef (9 buts), le CA Batna (8 buts), le WA Tlemcen et l'USM Bel Abbès (6 buts chacun). On comprend pourquoi ces équipes terminent l'aller dans le bas du tableau. Sur le plan défensif, l'équipe qui a encaissé le moins de buts (7) n'est autre que… la JS Saoura qui est, pourtant, classée à la 8e position dans le classement général. En tout cas elle fait mieux que les deux grandes équipes que sont l'ESS et l'USMA, secondes avec 8 buts encaissés. Quant aux défenses les plus perméables, ce sont celles des équipes du bas du tableau, à savoir le CA Batna (26 buts), l'USM Bel Abbes (23 buts), le MC Oran et le WA Tlemcen (22 buts chacun). On ajoutera que le nombre de succès à domicile a été de 58, celui des matches nuls de 37 alors que les équipes se sont imposées à 25 occasions en déplacement. Dans le domaine des buts, les 16 équipes en ont inscrit, comme on l'a vu, 221 en 120 rencontres (141 à domicile et 80 à l'extérieur). Les plus grandes victoires ont été l'œuvre de l'ESS (6-0 contre le CAB lors de la 2e journée) et l'USMA (6-0 contre l'USMBA lors de la 14e journée). Les succès les plus larges à l'extérieur ont été réalisés par le MCA (3-0 à Tlemcen lors de la 1ère journée) et l'USM Alger (3-0 à Batna lors de la 4e journée). Enfin le match le plus prolifique fut le CSC-MCO de la 2e journée au cours duquel 7 buts furent inscrits (4-3 en faveur du club de Constantine).