A la lecture des résultats du Ballon d'or 2012, l'élection de Lionel Messi apparaît comme nette et sans bavure. D'autres enseignements laissent un peu plus songeur. Bougherra fan de… Benzema Si l'on se fie au classement global des vingt-trois finalistes, la palme de l'audace revient à Madjid Bougherra, capitaine de l'Algérie. Ce dernier a donné ses cinq points de la première place à... Karim Benzema. Dans son classement, le Français devance Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. Au final, Benzema termine 22e, avec 0,11% des suffrages. Juste devant Mario Balotelli, qui pourra sans doute une nouvelle fois se demander «Why always me ?» L'Italien n'a guère fait recette. Sinon auprès de Christian Fuchs, sélectionneur de l'Autriche, Attal Fahed, capitaine de la Palestine, ou de Vixay Phaphouvaninh, capitaine du Laos, qui lui ont évité un embarrassant zéro pointé en lui attribuant un point chacun. Messi sur une autoroute Dire que Lionel Messi est un Ballon d'or bien élu tient de l'euphémisme. L'Argentin a remporté son quatrième titre avec 41,6% des points attribués, loin devant Cristiano Ronaldo (23,68%) et Andres Iniesta (10,91%). Surtout, le joueur du FC Barcelone a fait l'unanimité sur son nom. Entraîneurs, capitaines des sélections et journalistes en ont fait leur champion incontesté puisque l'Argentin arrive en tête chez les trois corps électoraux. Messi est moins bien élu qu'en 2011 (47,88%). Mais bien mieux qu'en 2010, quand les journalistes ne l'avaient même pas mis sur leur podium. La Liga en force La FIFA a dévoilé lundi soir une équipe de l'année 2012 100% Liga. Le Championnat d'Espagne peut également se targuer de «détenir»en son sein les six premiers du classement du Ballon d'or. Dans l'ordre, on retrouve Messi (Barcelone), Ronaldo (Real Madrid), Iniesta (Barcelone), Xavi (Barcelone), Falcao (Atletico Madrid) et Casillas (Real Madrid). Joli tir groupé. Le premier non-pensionnaire de la Liga s'appelle Andrea Pirlo et pointe au 7e rang. Ronaldo n'a pas voté Lundi après-midi en conférence de presse, Lionel Messi a révélé qu'il n'avait pas cité Ronaldo dans son vote pour l'attribution du Ballon d'or. Ce dernier y est aussi allé de sa petite révélation en assurant qu'il n'avait pas participé au scrutin. A la lecture des résultats, on s'attendait à trouver une case vide devant le nom du capitaine du Portugal. Quelle n'a pas été notre surprise lorsque l'on a découvert qu'un international portugais avait bel et bien voté. Pas Ronaldo, mais Bruno Alves. Le hasard faisant bien les choses, le défenseur a donné les cinq points de la première place à devinez qui ? CR7, bien évidemment. On n'est jamais mieux servi que par les copains. Soyons juste avec Ronaldo, ce n'était pas une première puisqu'il avait déjà laissé sa place à un autre, Nuno Gomes, en 2011. Pour un résultat semblable. Deschamps pas loin du tiercé Didier Deschamps a bien failli trouver le tiercé du Ballon d'or 2012 dans l'ordre. Lionel Messi 1er, Cristiano Ronaldo 2e et... Xavi 3e. Dommage. On remarquera, et c'est loin d'être le cas de tous ses confrères, que le sélectionneur de l'équipe de France n'a pas fait de favoritisme, n'accordant aucun point à Karim Benzema, qui faisait pourtant partie des 23 finalistes. Hugo Lloris non plus n'a pas voté pour l'attaquant de l'équipe de France. Pas plus qu'il n'a donné ses points à Messi et compagnie. Non, pour le capitaine de l'équipe de France, les trois joueurs de l'année 2012 sont Iker Casillas, Radamel Falcao et Didier Drogba. Ibrahimovic star exotique L'attaquant du Paris Saint-Germain Zlatan Ibrahimovic termine 10e du classement du Ballon d'or 2012. Une place honorable que le Suédois doit en partie à son sélectionneur Erik Hamren, qui lui a offert sa première place sur un plateau. Mais aussi aux capitaines de Djibouti, Ahmed Mohamed Kader, et de la Lituanie, Tomas Danilevicius, ainsi qu'aux sélectionneurs du Pakistan, Zavisa Milosavljevic, et du Niger, un certain Gernot Rohr qui reste très au fait du football hexagonal. Tous ont classé Zlatan Ibrahimovic en tête du classement. Si Casillas avait su… Capitaine de la Furia Roja, Iker Casillas était concerné par les scrutins de la FIFA. Et avait peut-être l'un des choix les plus cornéliens à faire cette année. A savoir : choisir entre Vicente del Bosque (Espagne) et José Mourinho (Real Madrid) pour le titre d'entraîneur de l'année. Entre les deux, le portier madrilène a choisi... le Portugais. Ça, c'était avant que Mourinho ne le colle sur le banc de touche. S'il avait su...