Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a mis en relief hier le futur programme de l'Alliance présidentielle pour apporter son soutien à Abdelaziz Bouteflika. A quelques semaines du scrutin, les préparatifs battent leur plein. «L'Alliance se porte bien puisque l'ancrage est la candidature de Bouteflika et la volonté de mettre en œuvre le programme présidentiel», a déclaré notre interlocuteur. La mise en œuvre d'un chantier pour élaborer une stratégie, s'étalant de l'annonce de la candidature de Bouteflika jusqu'à la fin de la campagne présidentielle, la tenue de meetings pour la campagne et l'organisation de la collecte des signatures, est le menu qui sera discuté mercredi lors d'une rencontre entre les trois chefs des partis de l'Alliance présidentielle. Un groupe de travail élaborera une feuille de route pour examiner la campagne. Celle-ci sera présentée la semaine prochaine aux partenaires du FLN, à savoir le RND et le MSP. Concernant l'annonce de la participation de Bouteflika aux élections, le SG du FLN a affirmé qu'il ne pourrait avancer de date. «Le corps électoral n'a pas encore été convoqué. C'est après la mise sur pied de la machine électorale que Bouteflika se présentera», a-t-il expliqué. Sur une question relative à l'étiquette politique de Bouteflika aux élections (FLN, Alliance présidentielle ou indépendant), Belkhadem a rétorqué en indiquant que «l'objectif fixé par l'Alliance se résume à l'apport d'un soutien massif à la candidature de Abdelaziz Bouteflika». Car, selon lui, «la victoire n'est jamais acquise. Notre but est d'inciter les citoyens à voter pour notre candidat». L'invité de la Chaîne III s'est interrogé quant au désistement de certaines figures du paysage politique national. «Qui empêcherait les candidats lourds à se présenter à l'élection présidentielle, aucune entrave n'est mise délibérément», s'est-il interrogé. Il a sur ce registre souhaité la présentation de ces derniers aux élections, à l'image de «Djaballah, Saïd Sadi et les autres responsables de formations politiques ainsi que tous ceux qui ont un ancrage populaire». L'invité de la radio a estimé que «les associations politiques ont la responsabilité d'appeler les citoyens à accomplir leur devoir de vote». Il s'est par ailleurs montré confiant en la participation des citoyens à ce rendez-vous électoral. «En Algérie, l'élection présidentielle n'a jamais enregistré moins de 55% de participation», souligne-t-il. S'agissant des observateurs internationaux et la présence des organisations internationales, le SG de FLN a affirmé que son parti «n'y voit pas d'inconvénient». Dans le même sillage, il a déclaré que «si l'Union européenne est intéressée par l'envoi d'observateurs, l'Algérie répondra favorablement». «Contre la peine de mort» «Personnellement, je ne suis pas abolitionniste», s'est exprimé Abdelaziz Belkhadem sur l'abolition de la peine de mort. Il a tenu à rappeler que «depuis plus de 10 ans, la peine de mort n'est pas appliquée en Algérie». «Il y a des valeurs, des spécificités de notre culture et de notre civilisation que nous devons prendre en considération», a tenu à faire comprendre le SG du FLN. Concernant les dernières déclarations de cheikh Chibane, président de l'Association des oulémas musulmans algériens, qui a qualifié d'«apostats les défenseurs de la peine de mort», Belkhadem s'est réservé de faire un jugement en déclarant qu'il n'est «pas exégète du Coran».