Photo :Riad Par Hasna Yacoub «Depuis longtemps, le FLN a appelé le président Bouteflika à se porter candidat pour un troisième mandat. Aujourd'hui et par la voix de mes deux frères, nous confirmons cet appel au chef de l'Etat dans le cadre de l'Alliance présidentielle que composent nos trois partis : FLN, RND et MSP», a déclaré, hier, Abdelaziz Belkhadem, lors de la réunion de l'Alliance présidentielle. Il a ainsi confirmé que les trois partis se sont mis d'accord pour que Abdelaziz Bouteflika soit le candidat de l'Alliance présidentielle. Ahmed Ouyahia, le secrétaire général du RND, qui a déjà affiché son soutien au Président pour une troisième candidature, a également appelé les partis de l'Alliance à apporter un soutien manifeste au chef de l'Etat «afin de lui permettre de réaliser un grand succès lors de la prochaine élection que nous voulons propre et transparente». En prenant la parole, Bouguerra Soltani, le président du MSP, est revenu longtemps sur les objectifs de la création de l'Alliance présidentielle ainsi que sur les lacunes enregistrées par son parti lors de l'évaluation de cette coalition pour convier, encore une fois, Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem à promouvoir l'Alliance en un partenariat. «Il faut que nous soyons des partenaires et non des alliés. Après dix années d'alliance, il faut passer à une vitesse supérieure pour unir nos efforts dans la réélection du chef de l'Etat. En tant qu'alliés politiques, nous devons commencer l'élaboration du programme du candidat de l'Alliance», a fini par déclarer Soltani. Il est à souligner que c'est la première fois que le président du MSP déclare publiquement le soutien de son parti pour un troisième mandat du chef de l'Etat. Abdelaziz Belkhadem, qui a pris la parole juste après le président du MSP, ne semble pas convaincu de l'évolution de l'Alliance vers un partenariat. Il ne le cachera d'ailleurs pas en déclarant : «Notre volonté à consacrer la formule de l'Alliance démontre notre détermination à travailler ensemble et exprime notre conviction absolue que l'Alliance n'est pas un pôle ni un parti et encore moins un courant politique. Les parties de l'Alliance conservent leur liberté, leur indépendance. Elles peuvent être en compétition mais partagent les mêmes conceptions et visions.» Lors de cette rencontre au sommet qui a permis, comme attendu, la remise par le RND de la présidence tournante pour une durée de trois mois aux mains du FLN, Abdelaziz Belkhadem a tenu à répondre à ceux qui ont voté contre la révision de la Constitution en déclarant : «On respecte leur vote qui consacre encore une fois la démocratie mais on les invite aussi à respecter le choix de la majorité.» Au RCD qui a appelé à la présence d'observateurs internationaux lors de la prochaine présidentielle, le secrétaire général du FLN répond : «Nous tenons à des élections plurielles, propres et transparentes, en présence de tous les observateurs qui veulent être présents. Nous voulons que ce soit une compétition loyale, loin des thèses tendancieuses qui mettent en doute la capacité du peuple à choisir librement son président.»