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Ançar Eddine occupe 3 casernes militaires à Diabali et promet «des surprises» Poursuite des raids sur le Nord au 4e jour de l'intervention militaire au Mali
Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir hier pour évoquer la situation au Mali, la France poursuit pour le quatrième jour d'affilée son offensive armée au nord du pays. Selon le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian, «l'évolution de la situation est conforme aux orientations», les groupes islamistes armés ont effectué «un repli» vers l'Est. Pour autant, «un point difficile» pour les forces françaises demeure dans la partie ouest, où elles font face à des hommes «extrêmement armés». «Les bombardements des Français ont mis en déroute les islamistes» mais «les djihadistes ne sont pas vaincus. Ils résistent et ils vont résister jusqu'au bout en tentant d'ouvrir des fronts par petits groupes», a prévenu un haut responsable de la sécurité burkinabée. Dans la journée d'hier, sur le terrain, précisément dans la ville de Diabali, Ançar Eddine affirme occuper 3 casernes militaires et promet des «surprises». L'aviation française a effectué des raids sur Douentza, à 800 km au nord de Bamako. «Des avions ont bombardé plusieurs fois le quartier général des islamistes de Douentza. Il a été détruit, mais les islamistes n'étaient pas sur place», a déclaré un habitant. Le Niger a convoqué de son côté un «conseil de sécurité nationale». La réunion, qui regroupe l'ensemble des chefs de l'Armée et des forces de défense et de sécurité du pays voisin du Mali, vise «la préparation des décisions» que le Niger va prendre sur le Mali, a indiqué Hassoumi Massaoudou, directeur de cabinet du chef de l'Etat. Le Niger a annoncé officiellement samedi l'envoi d'un bataillon de 500 soldats au Mali, dans le cadre de la force ouest-africaine pour chasser les groupes armés qui occupent le nord malien depuis près d'un an. La veille, les groupes armés avaient pris la localité de Diabali «après des combats importants». Située à environ 400 km au nord de Bamako, elle n'aurait pas résisté aux assauts lancés par les islamistes venus de la frontière mauritanienne, où ils avaient été bombardés par l'armée française. Le déploiement des forces africaines se précise également. Le général nigérian Shehu Abdulkadir, qui doit commander la Misma, «les forces africaines qui se regroupent», est arrivé dimanche soir, selon le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian. Le Niger, le Burkina Faso, le Togo et le Sénégal ont annoncé l'envoi chacun d'environ 500 hommes. Le Nigeria doit dépêcher environ 600 soldats. Le Bénin va en envoyer 300. Réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur demande de la France Par ailleurs, le Conseil de sécurité des Nations unies devait se réunir hier sur le Mali à la demande de la France, a annoncé dimanche un responsable français. «Le Conseil de sécurité se réunira lundi dans l'après-midi (ndlr hier) à la demande de la France pour discuter de la situation au Mali», a indiqué Brieuc Pont, le porte-parole de la mission française auprès des Nations unies.