Le secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) s'est dit mardi "profondément préoccupé" par la situation au Mali, exhortant "à la retenue de toutes les parties en conflit" et souhaitant une "solution pacifique". Dans un communiqué, Ekmeleddin Ihsanoglu a appelé à un "cessez-le-feu immédiat" dans ce pays membre de l'organisation, et à un retour aux négociations entre autorités maliennes et rebelles du nord du Mali. L'OCI, basée à Jeddah, en Arabie saoudite, regroupe 57 pays. D'autre part, près de 30 000 personnes pourraient avoir été déplacées à la suite des combats qui ont lieu dans le centre et le nord du Mali, a indiqué un porte-parole de l'ONU. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré lundi que le conflit dans le nord du Mali a déclenché une vague de déplacements dans le pays et vers les pays voisins, déracinant un demi-million de personnes et mettant ainsi la pression sur des communautés d'accueil déjà vulnérables et qui sont toujours en train de se remettre des impacts de la sécheresse au Sahel. Les forces du gouvernement malien combattent les rebelles qui ont réussi à prendre le contrôle de la moitié nord du pays après le coup d'Etat militaire de mars 2012, lors duquel le président démocratiquement élu a été renversé par des soldats mutins. En décembre dernier, le Conseil de sécurité a autorisé l'envoi au Mali d'une force internationale sous conduite africaine pour appuyer les forces maliennes et les aider à reprendre le contrôle du nord du pays.