François Hollande a poursuivi ses contacts avec les chefs d'Etats africains au 4e jour de l'intervention militaire française dans le pays avant de s'envoler dans la soirée pour les Emirats arabes unis, a indiqué la présidence française. Depuis le début de l'opération "Serval", le président français a eu de nombreux entretiens avec plusieurs dirigeants africains. Lundi matin, il a de nouveau eu au téléphone le président du Nigeria Goodluck Jonathan, dont le pays doit commander la force internationale militaire africaine au Mali. Ce dernier devrait annoncer dans la journée le calendrier de déploiement des forces africaines au Mali, qui doivent commencer à se déployer progressivement dès cette semaine, a-t-on indiqué de source diplomatique. Le Nigeria doit envoyer quelques 600 hommes dans le cadre de la MISMA (Mission internationale de soutien au Mali). M. Hollande s'est également entretenu avec Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso, qui compte dépêcher un bataillon de "500 hommes" au Mali. Le président français, qui s'envole lundi soir pour les émirats (Abu Dhabi et Dubaï) et sera de retour tôt mercredi matin à Paris, continuera durant ce déplacement à diriger l'intervention militaire française au Mali, souligne-t-on à l'Elysée. Le déplacement du président dans les Emirats arabes unis, à forte dominante économique au départ, devrait en raison de l'intervention au Mali se recentrer sur l'international. Des rendez-vous pourraient s'ajouter à l'agenda de M. Hollande durant son voyage, a indiqué l'Elysée. Outre le Mali, la Syrie et l'Iran feront partie des dossiers abordés. François Hollande rencontrera à Abu Dhabi le président Mohamed Ould Abdel Aziz.