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L'Algérie reconnaît la légitimité du recours à la force pour l'éradication du terrorisme et le crime organisé au nord du Mali Visite du Premier ministre malien à Alger
La visite du Premier ministre malien Diango Cissoko à Alger, effectuée les 14 et 15 janvier, a été l'occasion pour l'Algérie de réitérer sa position sur la légitimité du recours à la force pour l'éradication du terrorisme et du crime transnational. L'Algérie a assuré à la partie malienne que la coopération internationale dans ce domaine demeure «une nécessité et une exigence». C'est ce que nous a indiqué hier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, ajoutant que la position de l'Algérie dans le conflit malien s'inscrit dans une volonté de participer à l'effort de paix. Selon la même source, «l'Algérie a été toujours animée de la volonté d'aider ce pays frère à surmonter les difficultés auxquelles il est confronté, en vue d'une sortie de crise durable et d'une gestion apaisée de la transition». En ce sens, le soutien d'Alger s'est traduit, selon M. Belani, depuis le début de la crise malienne, par «une aide financière, humanitaire et par l'appui à l'armée malienne dans le renforcement de ses capacités pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé». «Nous avons informé la partie malienne des dispositions prises pour la fermeture de la frontière, déjà sécurisée depuis les derniers évènements survenus au Mali», a tenu à préciser le porte-parole du MAE. La visite du Premier ministre malien a permis à l'Algérie d'expliquer, selon M. Belani, sa position quant au règlement de la crise malienne. Une position constante basée sur la concrétisation de trois objectifs fondamentaux. Le premier est celui de la préservation de l'intégrité territoriale du Mali qui n'est pas négociable car elle constitue le fondement de la sortie de crise. Le second objectif est la poursuite de la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé qui relève de la responsabilité nationale de chaque pays mais incombe également aux pays de la région et à la communauté internationale, conformément à la stratégie des Nations unies de lutte contre le terrorisme. Le troisième point fondamental de la position algérienne est celui de la recherche d'une solution politique à travers un dialogue inclusif inter-malien qui a vocation à prendre en charge de manière adéquate les revendications légitimes des populations du Nord, et des acteurs qui, pour être qualifiés à ce dialogue, doivent impérativement rejeter le terrorisme et le crime transnational organisé de manière non équivoque, et renoncer à la remise en cause de l'intégrité territoriale du Mali. Ce dialogue, que l'Algérie a toujours préconisé, est incontournable pour une sortie de crise durable et définitive.