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«L'Algérie continuera de bénéficier de la solidarité internationale dans la lutte antiterroriste» Hasni Abidi, politologue et spécialiste du monde arabe au Temps d'Algérie :
Hasni Abidi, politologue, spécialiste du monde arabe et directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam) à Genève, évoque dans ce court entretien l'impact diplomatique de l'attaque terroriste du site gazier d'In Amenas sur l'Algérie et explique que le manque de communication des autorités algériennes favorise «la désinformation» Le Temps d'Algérie : Quelles sont les retombées diplomatiques de l'attaque d'In Amenas ? Hasni Abidi : La communauté internationale, et particulièrement les partenaires économiques de l'Algérie mesurent la complexité de l'attaque terroriste et la difficulté dans la gestion d'une situation d'urgence impliquant des vies humaines. De ce fait, passée la mauvaise humeur de certains pays qui ont perdu leurs citoyens, le temps sera à la prudence et à la révision des conditions de sécurité. Mais on est loin d'une posture hostile à un pays qui bénéficie encore d'un réservoir de solidarité internationale en matière de lutte contre le terrorisme. Il faut s'attendre à une pression amicale de certains pays qui vont exiger des mesures de sécurité plus appropriées. En revanche, ces événements tragiques constituent un électrochoc pour l'Algérie. Il est regrettable de voir que les terroristes ont mieux communiqué que les autorités algériennes alors que tout est favorable à la thèse algérienne. Une diplomatie paralysée et une communication muette encouragent la désinformation et alimentent la critique non fondée. L'attaque devrait-elle inciter les autres pays maghrébins à redoubler de vigilance ? Avec son expérience acquise pendant la décennie noire et malgré l'importance de son armée, l'Algérie a traversé des moments difficiles pour gérer l'attaque et la prise d'otages. Que dire alors des pays voisins qui ont un grand déficit en la matière ? Cette attaque va avoir des conséquences sur la Libye, la Mauritanie et la Tunisie qui sont en proie à des secousses internes et un épuisement de l'appareil sécuritaire. Seule une approche globale et commune sera en mesure de réguler ce fléau.