Alors que les efforts diplomatiques en vue d'un cessez-le-feu n'ont pas cessé aussitôt l'offensive israélienne contre la bande de Ghaza enclenchée, il y a une vingtaine de jours, voilà qu'Israël opterait pour une trouvaille. L'Etat hébreu opterait, si ce n'est déjà fait hier en soirée, pour un cessez-le-feu unilatéral. Un véritable pied de nez à la communauté internationale, instance onusienne comprise dont la crédibilité en prendrait un terrible coup. Une option qui devait être normalement entérinée hier par le cabinet de sécurité du gouvernement israélien et qui relèverait d'une simple ruse de guerre et de tactique. Selon le mouvement palestinien Hamas, qui affirme la poursuite de sa résistance, ce cessez-le-feu ne serait pas assorti du départ des soldats israéliens de la bande de Ghaza. Effectivement, par cet artifice, Israël justifierait amplement son offensive par la poursuite par Hamas du lancement de roquettes et d'obus sur ses territoires et s'en laverait les mains vis-à-vis de la communauté internationale dans la perspective de la reprise éventuelle des combats. Aussi, ce cessez-le-feu unilatéral dispenserait Israël des conditions que suggère le plan de sortie de crise égyptien qui était jusqu'à hier le sujet de tractations. L'un des préalables israéliens dans ce plan, la venue à bout de la contrebande d'armes vers la bande de Ghaza via ses frontières d'avec l'Egypte, a été obtenu auprès de Washington. Israël et les USA ont signé jeudi un accord bilatéral dans ce sens consistant en une série de mesures que les Etats-Unis et Israël vont prendre pour assécher le flot d'armes et d'explosifs vers Ghaza. C'est une composante capitale d'une cessation des hostilités, a indiqué la ministre israélienne des Affaires étrangères, alors que l'arrêt de la contrebande d'armes vers Ghaza représente l'une des exigences d'Israël pour mettre fin à son offensive dans ce territoire. Mme Livni a souligné que le document engageait l'Otan et visait plus particulièrement l'Iran. «Il s'agit de mesures spécifiques destinées à arrêter le flot d'armes sur leur trajet de livraison, en travaillant avec l'Otan et des pays de la région et en améliorant l'efficacité de mesures contre l'Iran, qui est le principal fournisseur de ces armes», a-t-elle dit.