L'on s'acheminerait dans les toutes prochaines heures à la fin, ne serait-ce que temporaire, du génocide qu'Israël inflige aux populations palestiniennes de la bande de Ghaza depuis déjà 12 jours. Ceci à la faveur d'intenses efforts diplomatiques déployés par-ci, par-là visant tous à l'urgence de la fin des raids meurtriers israéliens avec tout le drame humanitaire qu'ils ont engendré. En effet, la tournée du président français dans la région, lundi et mardi, doublée de la mission diplomatique arabe au niveau de l'ONU ont accéléré le processus de trouver une issue à cette situation. Les deux initiatives se sont révélées complémentaires puisque la proposition égypto-française d'un cessez-le-feu temporaire sera au menu du conseil onusien de sécurité dont la réunion initialement prévue pour avant-hier a été reportée à aujourd'hui. A plus forte raison que ladite proposition semble avoir l'aval, du moins préliminaire en attendant les détails, des parties concernées, Israël, le mouvement palestinien Hamas et l'Autorité palestinienne, de même qu'elle a été saluée et approuvée par les Etats-Unis et l'Union européenne. Quoique Hamas observe des réserves sur cette initiative qu'elle affirme néanmoins étudier sereinement. Il en est de même de l'Etat hébreu dont le président affirme apprécier l'idée en général. Shimon Peres a néanmoins estimé que les propositions contenues dans le plan n'étaient pas suffisantes pour aboutir à un cessez-le-feu immédiat. «Nous allons étudier en détail ce qui nous est proposé», a-t-il déclaré. Réparti en trois volets, le plan prévoit d'abord un cessez-le-feu immédiat pour une période limitée. Ceci afin de permettre l'ouverture de corridors humanitaires et la poursuite des efforts en vue d'une trêve permanente. Un corridor qu'Israël a déjà concédé depuis hier pour une période quotidienne de trois heures. Il préconise ensuite la tenue d'une rencontre israélo-palestinienne pour éviter une répétition de l'escalade actuelle et «remédier à ses causes», y compris la sécurisation des frontières de la bande de Ghaza, ce qu'exige Israël, en vue d'une réouverture des points de passage avec le territoire palestinien, ce qui a toujours constitué une revendication de Hamas. En clair, la conclusion d'une nouvelle trêve entre Israël et le Hamas assurera la réouverture des passages entre Israël et la bande de Ghaza en présence d'observateurs de l'Union européenne. La réconciliation interpalestinienne n'est pas en reste dans ce plan qui renouvelle l'invitation à un dialogue entre les différentes factions palestiniennes, notamment le parti Fatah que dirige le président Abbas et le mouvement Hamas qui contrôle la bande de Ghaza depuis juin 2007.