Des sit-in ont été tenus hier à travers quelques wilayas du pays par des gardes communaux qui réclament la satisfaction des revendications socioprofessionnelles. «Nous sommes victimes de la législation du travail et du terrorisme et nous sommes aujourd'hui doublement lésés», nous a indiqué Aliouat Lahlou, porte-parole des gardes communaux. En effet, face au mutisme des pouvoirs publics, les gardes communaux menacent d'organiser une marche nationale vers la présidence de la République à Alger. Contactés par nos soins, Chouaib Hakim, délégué de la coordination nationale des gardes communaux, nous a indiqué que «c'était prévu qu'on se réunisse le 13 de ce mois avec le Premier ministre, mais cette rencontre n'a pas eu lieu. Toutefois, nous insistons sur un dialogue sérieux avec les pouvoirs publics pour régulariser notre situation». Plus explicite, il a ajouté : «Nous exigeons un statut particulier et une protection car nous sommes l'une des franges victimes de la décennie noire, du terrorisme. Nous sommes aujourd'hui doublement ignorés par les pouvoirs publics». Par ailleurs, des rassemblements similaires ont été organisés dans 25 wilayas, notamment, Tizi Ouzou, Blida, Béjaïa, Skikda. Dans la wilaya d'Alger, notre interlocuteur nous indiqué que «les gardes communaux ne sont pas parvenus à un consensus pour se rassembler». Pour transmettre nos revendications aux pouvoirs publics, a-t-il ajouté, «nous allons tenir une session national pour se concerter au sujet des prochaines actions de protestation à mener». Les gardes communaux réclament l'augmentation des salaires et des pensions de retraite et la prime inhérente aux heures supplémentaires, la régularisation de leur statut et leur réintégration au sein de l'armée nationale. Il est à rappeler que les gardes communaux, radiés le 23 octobre dernier par la commission de discipline des bureaux des wilayas de la garde communale dans plusieurs wilayas, après avoir été accusés «d'attroupement illégal, d'atteinte à l'ordre public et d'agression contre des agents de sécurité», lors de la grande marche du 9 octobre 2012 depuis la wilaya de Blida vers la capitale, n'ont, à ce jour, pas été réintégrés dans leurs postes respectifs.