L'usine de gaz près d'In Amenas en Algérie, cible d'une attaque meurtrière mi-janvier par un commando terroriste, rouvrira "dans moins d'un mois", mais les sociétés étrangères partenaires ne reviendront "pas avant trois mois", a déclaré jeudi un responsable. Le site gazier de Tigantourine, qui a été le théâtre d'une prise d'otages s'étant conclue par la mort d'au moins 37 étrangers et d'un Algérien, est géré conjointement par l'Algérien Sonatrach, le Britannique BP et le Norvégien Statoil à 1.300 km au sud-est d'Alger. "L'usine rouvrira dans moins d'un mois, mais uniquement avec les Algériens", a déclaré le directeur général de l'entreprise commune, Lotfi Benadouda, lors d'une visite sur place en présence de quelque 150 journalistes algériens et étrangers, notamment Japonais. "Les partenaires étrangers ne reviendront pas avant trois mois", a-t-il précisé, en indiquant que pendant ce temps ils apporteraient "une assistance à distance". Le responsable s'est exprimé devant l'unité 3 de l'usine, à quelques mètres de l'endroit où des ravisseurs islamistes ont tué leurs derniers otages étrangers le 19 janvier, lors de l'assaut final de l'armée algérienne. Les traces des violences étaient toujours visibles jeudi.Vingt-neuf ravisseurs avaient été tués dans l'assaut et trois capturés.