Après une grève de trois jours, observée du 28 au 30 janvier par les travailleurs du secteur en signe de protestation contre le non-aboutissement de leurs revendications, la Fédération nationale des travailleurs de la santé publique (FNTSP) promet de renouer avec la grève à la mi-février. L'option finale sera prise au cours de la réunion du conseil national, prévue cette semaine, selon le secrétaire général de ce syndicat, Miloud Benmassaoud. Le recours de nouveau à la protestation a été dicté par le silence observé par les responsables du secteur qui persistent à faire la sourde oreille aux doléances des travailleurs. Ces derniers avaient, rappelle-t-on, observé plusieurs actions de protestation dont la dernière remonte à la fin du mois dernier, mais sans aucun résultat palpable, puisque rien de nouveau n'a été enregistré en dépit de la forte mobilisation. Le taux de participation à la grève a été estimé à 80% le dernier jour par le syndicat relevant du Snapap. Critiquant les résultats des rounds de dialogue avec le département ministériel, le FNTSP a souligné que la politique de fuite en avant que la tutelle adopte était une raison suffisante pour aller vers la contestation et faire valoir leurs droits. Les revendications tournent autour de la révision du statut particulier et le régime indemnitaire, notamment les corps communs et les ouvriers professionnels qui s'estiment les plus lésés. Cette catégorie, regroupant plusieurs éléments dont les agents administratifs, de sécurité et d'entretien ainsi que les chauffeurs, réclame également l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, une revalorisation significative, à savoir 100% de leur salaire à l'instar des fonctionnaires de la Fonction publique. Déplorant la situation des travailleurs, lors de son dernier point de presse animé mercredi, le Snapap insiste sur l'amélioration des conditions de travail de cette catégorie, marginalisée par la loi en menaçant de paralyser les 36 secteurs de la Fonction publique dont celui de la santé si les pouvoirs publics ne réagissent pas à la plateforme de revendications élaborée. Cette loi promulguée en 2008 les a privés de leur droit à la promotion et à une classification selon les qualificatifs scientifiques et l'expérience professionnelle. Il est de même pour les quelque 24 000 contractuels qui demandent leur titularisation dans des postes permanents.