36 secteurs de la Fonction publique représentant près de 800 000 travailleurs (corps communs et ouvriers professionnels) seront paralysés les 18, 19 et 20 février prochain, menace le Snapap-Felfoul. Le front social n'est décidément pas près de sortir de la zone de turbulences dans laquelle il se débat depuis des années déjà. Les actions de protestation se suivent et se multiplient. Le mutisme des départements de tutelle concernés ne fait que rajouter de l'huile sur le feu. Et c'est, semble-t-il, le cas pour le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap-Felfoul). Le syndicat, dirigé par Belkacem Felfoul qui, jusque-là, avait opté pour la sagesse, a décidé de changer de stratégie et de monter au créneau. La dernière session du conseil national a tranché pour la protestation. Trois jours de grève nationale dans le secteur de la Fonction publique est la démonstration de force choisie par le Snapap pour lancer un message aux pouvoirs publics. Le débrayage est prévu les 18, 19 et 20 février prochain, ont annoncé, hier, les secrétaires nationaux chargés de l'organique et de l'information du Snapap lors d'un point de presse. “Nous avons trop attendu vainement. Et c'est pour cette raison que le conseil national a décidé de passer à l'action. 36 secteurs de la Fonction publique seront paralysés par une grève nationale si aucune réponse positive n'est donnée d'ici là", a averti Belmili El-Ayachi. Et de préciser que le syndicat compte 380 000 adhérents et que les personnels concernés par cette action de protestation, à savoir les corps communs et les ouvriers professionnels, atteignent les 800 000 travailleurs. “Nous pourrons donc paralyser tous les ministères et tous les secteurs, notamment la santé et l'éducation nationale". La plate-forme de revendications sera déposée au Premier ministère 8 jours avant la grève. Question : “Pourquoi en est-on arrivé là ? s'interroge Hamrani. “Nous sommes pour le dialogue mais là, nous avons trop attendu et trop patienté sans que nos doléances soient prises en charge", répond le chargé de l'information. Et de faire savoir qu'“une demande d'audience urgente a été adressée ces derniers jours au Premier ministre pour débattre des doléances des corps communs et ouvriers professionnels qui sont les personnels les plus lésés". M. Sellal a été interpellé pour ouvrir un dialogue avec le Snapap en vue de débattre des solutions à même de mettre fin au calvaire que vivent ces catégories de fonctionnaires. Les conférenciers révèlent que certains ouvriers professionnels exerçant à temps partiels ne perçoivent que quelque 9 000 da par mois et des corps communs ne touchent que 14 000 da. Pour revenir à la plate-forme de revendications, celle-ci compte 15 points dont la révision du décret relatif au statut particulier des corps communs de la Fonction publique, ainsi que celui des ouvriers professionnels chauffeurs et agents de sécurité, l'amendement du régime indemnitaire des deux catégories de travailleurs, l'intégration des 300 000 travailleurs contractuels, la promotion automatique, la valorisation des DEUA, l'octroi d'une prime de fin de service aux retraités à raison d'un mois de salaire pour une année d'exercice et la révision du congé de maternité. M B