Le Tribunal algérien de règlement des litiges sportifs (TARLS) continue à exercer d'une manière régulière, enregistrant et traitant diverses affaires, a indiqué lundi à Alger le président de cette instance Maître Farid Benbelkacem. "Le tribunal que je préside traite encore des affaires à son niveau et les différentes parties enregistrent d'autres affaires sujet de litige. Cela devrait se poursuivre jusqu'à la fin de son mandat le 5 juin 2014", a assuré Me Benbelkacem lors d'un point de presse au siège du Comité olympique algérien (COA). Depuis le 24 novembre dernier, "12 audiences ont été organisées et 50 affaires ont été traitées au TARLS", selon son président qui a affirmé que "10 autres dossiers ont été enregistrés depuis le 1er janvier 2013, ce qui prouve que le tribunal fonctionne normalement". Le 24 novembre dernier, une décision de dissolution de la composante du TARLS a été prise par l'assemblée générale du COA sur proposition du représentant de la Fédération algérienne de football qui reprochait au Tribunal d'avoir "outrepassé ses prérogatives". En riposte, Me Benbelkacem s'était élevé contre cette décision la qualifiant de "complot immoral". Selon lui, le TARLS "dérange certaines fédérations qui veulent être au dessus des lois de la République". Pour Me Benbelkacem, les membres du TARLS prendront une décision, après les élections du COA, concernant la poursuite de leur mission ou pas, et ce en raison de l'absence d'un "cadre idéal" de travail. Evoquant le fonctionnement de cette instance d'arbitrage sportif, le juriste, membre du tribunal des sports de la Fédération international de natation, a indiqué que le TARLS "n'a pas reçu de subvention (20 millions de dinars) depuis le début de son mandat et ne dispose pas d'un siège propre à lui. Cela ne peut pas durer et nous prendrons une décision, de notre propre chef, pour continuer ou arrêter notre mission le mois de mars prochain", a-t-il dit. Enfin, Me Benbelkacem, estime que la proposition de la FAF de dissoudre la composante du TARLS "trouve son explication dans les décisions prises par le tribunal dans l'affaire de l'ancien sélectionneur national Rabah Madjer ainsi que le limogeage des membres de la ligue de football de la wilaya d'Adrar (...)". "Le Tribunal est autonome. L'arbitrage sportif c'est notre domaine et chacun doit s'occuper des choses qu'il maîtrise", a-t-il conclu. Installée le 5 juin 2010, l'ancienne composante du TAS qui a commencé à fonctionner en septembre de la même année, a enregistré 73 affaires en 2010, 100 affaires en 2011 et 162 en 2012.