Le président du parti El Karama, M. Mohamed Benhamou, a démenti hier les informations rapportées par certains médias au sujet d'un retrait de confiance dont il aurait fait l'objet, affirmant que les candidatures à la direction du parti restaient ouvertes. «La question de retrait de confiance dont j'aurais fait l'objet est totalement infondée», a indiqué M. Benhamou lors d'une conférence de presse animée hier au nouveau siège du parti à Alger, qualifiant cela de «complot» ourdi contre lui par «une personne qui a été radiée du parti de manière légale». Selon des informations rapportées en fin de semaine par certains médias, le conseil national du parti El Karama avait décidé, lors d'une session extraordinaire à Berrouaghia (Médéa), de retirer la confiance au président du parti et de désigner son secrétaire général, M. Aymane Harkati, président par intérim. Celui-ci est chargé par les membres du CN «de préparer le congrès du parti, qui doit avoir lieu les 20 et 21 février à Alger», a-t-on rapporté. «Quarante et un membres du conseil national de ce parti, sur un total de 62, ont voté, à bulletin secret, pour la destitution de Mohamed Benhamou, à qui il est notamment reproché son «autoritarisme» et ses «prises de décisions unilatérales» sans se référer au conseil national, avait-on encore rapporté. Mais Benhamou soutient que la tenue du congrès extraordinaire du parti est prévue pour les 22 et 23 février pour procéder à l'évaluation d'une année d'activités et sa restructuration notamment après le départ de ce qu'il a appelé «les militants conjoncturels qui n'apparaissent que lors d'échéances électorales». A une question sur son éventuel départ, il a précisé que les candidatures à la direction du parti étaient ouvertes devant les «militants qui répondent aux conditions requises», ajoutant qu'il se contenterait du titre de «président honorifique du parti El Karama». Concernant la question de l'amendement de la Constitution, il a indiqué que sa formation politique propose l'adoption du «régime semi-présidentiel considéré comme «le plus approprié pour la gestion de l'Etat en cette période marquée par l'affaiblissement du Parlement en matière de proposition de projets et de programmes».