Les participants à la 14e semaine nationale du Coran ont mis l'accent mardi, deuxième jour de la manifestation, sur le rôle de l'Islam et des musulmans dans le développement des sciences. Les intervenants ont présenté lors des travaux qui se poursuivent à Dar Al Imam (Mohammadia, Alger), des conférences et analyses essentiellement axées autour du renouveau et de la créativité dans le Coran et du précieux apport des musulmans au service de la science et du savoir. Dans sa conférence intitulée "Le Coran et la créativité dans les sciences expérimentales", le Pr. Mohamed Amine Belghite a indiqué que le renouveau et la jurisprudence dans le Coran étaient une "lecture nouvelle" du legs civilisationnel et culturel qui accompagne le troisième millénaire. Il a précisé à ce propos, que pour les musulmans qui ont soustrait l'astronomie au charlatanisme, "l'expérience est à la base même de la science", rappelant qu'Ibn Zergalla a passé 25 années à observer l'aurore et le crépuscule pour établir enfin, "Assahifa" (journal) qui, selon lui, marquera incontestablement, "le début du télescope électronique utilisé aujourd'hui dans les études des astres, du jour et la nuit, du début et de la fin des mois". L'enseignant à l'université d'Alger s'est référé dans ce contexte à des versets coraniques au nombre de 1200 et qui prônent tous l'observation des phénomènes naturels. Dans un exposé sous le titre "Le rôle du Coran dans le discours sur la renaissance", le directeur de la culture islamique du ministère des Affaires religieuses et du waqf, Dr. Boumediene Bouzid, a insisté sur l'importance de la jurisprudence (Ijtihad) et du renouveau chez trois érudits qui ont remarquablement contribué à l'institution du discours à l'ère de la renaissance arabo-musulmane. Ces érudits à savoir Malek Benabi, Mohamed Izzat Deroua et Mohamed Al Jabiri s'accordaient autour d'éléments communs liés notamment à l'histoire et la méthodologie. Il a en outre, présenté les interprétations du Coran par ces trois personnalités mettant en relief leurs théories basées notamment sur les notions du temps, de l'espace et de la langue pour la compréhension du Coran. Les trois penseurs, a-t-il dit, avaient appelé à une lecture nouvelle du Coran qui favorise "l'appel à la vie et non à la mort". De son côté, le Pr. Qis Taissar Dhebyane de Jordanie, a souligné que cette manifestation était différente de celles organisées dans certains pays arabes et qui, a-t-il argué, se limitaient à la récitation du Coran. Celle-ci se distingue par la tenue de séances scientifiques consacrées à un examen approfondi du Coran, a-t-il fait remarquer souhaitant la diffusion des conférences présentées dans le monde arabo-musulman. Au programme du concours du Coran, M. Mohamed Merabtine, le chargé du concours, a déclaré que 45 Faris (chevaliers) du Coran étaient retenus après les éliminatoires de wilayas scindés en trois sections à savoir la récitation et l'interprétation du Coran, la récitation du Coran dans son intégralité et enfin la troisième ouverte aux enfants de moins de 15 ans. La manifestation prend fin demain mercredi par l'annonce des noms des lauréats du concours.