Le Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap) a maintenu son appel à une grève nationale fixée du 18 au 20 février dans les 36 secteurs de la Fonction publique, selon le chargé de la communication du syndicat Djilali Hamrani. Un délai de huit jours a été donné au Premier ministre avant d'entamer notre action, a-t-il dit en rappelant que le Snapap avait déposé lundi un préavis de grève, accompagné de la plateforme de revendications, au niveau du département du Premier ministre et celui du Travail. «En attendant la réaction du Premier ministre, la grève est toujours maintenue», a-t-il affirmé. Ainsi, avant de mettre à exécution sa menace de paralyser le secteur de la Fonction publique, le syndicat réclame l'ouverture du dialogue social pour négocier les doléances des travailleurs. «Tout dépendra de la réaction des pouvoirs publics», a souligné M. Hamrani, tout en affichant son souhait d'arriver à une rencontre concluante. Le Snapap, qui avait annoncé, le 30 janvier, une grève de trois jours qui, selon lui, paralyserait tout le secteur, soutient que cette action a pour objectif d'attirer l'attention des pouvoirs publics afin de trouver des solutions aux doléances des milliers de travailleurs. Ces doléances s'articulent autour de 15 points. Il est question, pour ce syndicat, regroupant 830 000 adhérents de revoir les décrets exécutifs 04-08 et 05-08 portant statut particulier des corps communs et des ouvriers professionnels du secteur de la Fonction publique. Ce corps existant dans les 36 secteurs de la Fonction publique et comprenant plusieurs catégories dont les agents administratif et les ouvriers professionnels, s'estime le plus lésé. Cette loi promulguée en 2008 n'a fait que dégrader les conditions socioprofessionnelles de cette catégorie en la privant de ses droit à la promotion et une classification en fonction des qualificatifs scientifiques et de l'expérience professionnelle. Cette «exclusion» les a privés de revalorisation de leurs salaires à l'instar de tous les travailleurs. Comme il met en avant l'augmentation de la prime de rendement à 40%. Il est question aussi pour le Snapap d'intégrer les quelque 300 000 contractuels ainsi que la régularisation de la situation pour environ 600 000 jeunes exerçant dans le cadre du dispositif du pré-emploi. Cette question pourrait être résolue selon le Snapap qui révèle que 20% des fonctionnaires de la Fonction publique sont concernés par le départ à la retraite d'ici à 5 ans. Comme il revendique la promotion automatique des fonctionnaires ayant 10 ans d'expérience et plus, et la classification des diplômés universitaires (DEUA) au grade 11 au lieu du 10 avec leur droit à la promotion. D'autres points non moins importants ont été également soulevés, dont la révision du congé de maternité et la pension des retraités.