Le Grand Chelem de judo de Paris, qui a pris fin dimanche à la salle Omnisports de Bercy, a été riche en enseignements en dépit des faibles performances des judokas algériens, a estimé le directeur technique national, Salim Boutebcha. "Ce tournoi, sans enjeu pour ce qui est des résultats techniques, nous a surtout permis de jauger nos capacités à deux mois des championnats d'Afrique et à quatre mois des Jeux Méditerranéens et, partant, de corriger nos lacunes notamment sur le plan technico-tactique", a-t-il indiqué à l'APS. Sans vouloir justifier une "contre-performance" des athlètes algériens dans un mini-tournoi où la crème du judo mondial est réunie, M. Boutebcha a signalé que le rendez-vous parisien constitue la première épreuve internationale de l'année pour les Algériens qui, a-t-il concédé, sont en "manque de compétitions", le championnat national devant démarrer début mars. Il a également fait part des "aléas" des nouvelles règles d'arbitrage, entrées en vigueur avec le Grand chelem de Paris et devant être mises à l'épreuve par la Fédération internationale de judo jusqu'aux Championnats du Monde de Rio en 2016. "Avec ces nouvelles règles, nous avons affaire à un autre judo. Beaucoup de sanctions que je jugerais gratuites ont été infligées aux athlètes notamment durant le premier jour de la compétition, et les nôtres ont en fait aussi les frais", a affirmé le DTN. Les cinq athlètes algériens, dont une fille, engagés dimanche dans la compétition n'ont pu dépasser le cap du premier tour éliminatoire, excepté Lyes Bouyakoub (-100 kg) qui avait pris le dessus sur le Géorgien Lasha Guruli avant d'être défait par la mongolien Temuulen Battulga. Ses compatriotes Amar Benikhlef et Abderrahmane Benamadi dans la catégorie des -90 kg, Yacine Ladour (-81 kg) et Sonia Asselah (+78 kg) n'ont pu aller au-delà du 1er tour éliminatoire. Samedi, Sofiane Abadla et Mustapha Boulemia (-73 kg), tous deux évoluant dans le championnat français, ont été défaits dès le premier tour respectivement par le Canadien Etienne Briand et l'Américain Nicholas Delpopolo. Leur compatriote Lyes Saker (-60 kg), qui a été exempté du 1er tour, a été éliminé au palier suivant par le Français Kamel Mohamedi. Chez les dames, Ratiba Tariket (-57 kg) n'a pu, elle aussi, dépasser le cap du premier tour, faisant les frais de sa contre-performance devant l'Allemande Johanna Mueller. Selon M.Boutebcha, ces résultats négatifs "sonneront dans l'esprit des athlètes algériens". "Je souhaite que ces contre-performances les feront réveiller et prendre conscience du travail qui leur reste à faire avant les prochaines échéances internationales", a-t-il dit. Lancé en 1971, le Grand Chelem de Paris est considéré comme la première compétition majeure après les Jeux Olympiques de Londres en juillet 2012. Depuis quelques années, il est l'un des quatre "Grand Slam" organisés par le Fédération internationale de judo.