Les quatre premiers judokas algériens, dont une fille, engagés samedi lors de la première journée du Grand Chelem de Paris ont raté leur sortie en se faisant éliminer dès les premiers tours du tournoi homologué depuis des années par la Fédération internationale de la discipline. Chez les hommes, Sofiane Abadla et Mustapha Boulemia (-73 kg), tous deux évoluant dans le championnat français, ont été défaits dès le premier tour respectivement par le Canadien Etienne Briand et l'Américain Nicholas Delpopolo. Leur compatriote Lyes Saker (-60 kg), qui a été exempté du 1er tour, a été éliminé au palier suivant par le Français Kamel Mohamedi. Chez les dames, Ratiba Tariket (-57 kg), une des deux athlètes algériennes engagées dans ce tournoi, n'a pu, elle aussi, dépasser le cap du premier tour, faisant les frais de sa contre-performance devant l'Allemande Johanna Mueller. Tout en relevant que c'est le Grand Slam de Paris est le tout premier tournoi international de l'année auquel prend part l'EN, le directeur technique national, Salim Boutebcha, a regretté la "naïveté" de certains athlètes algériens, victimes, selon lui, des nouvelles règles d'arbitrage. "C'était le cas notamment de Boulemia qui a dominé l'Américain, mais qui a fait les frais d'une pénalité Osaekomati (toucher le pied de l'adversaire) qui l'éloigne automatiquement du tatami", a-t-il déploré, faisant remarquer que la nouvelle règlementation, appliquée pour la première fois lors du Grand Slam de Paris et restera au stade d'essai jusqu'au championnat du Monde de Rio (Brésil) en 2016, a "influé sur le rendement de nombre d'athlètes et occasionné beaucoup de sanctions". Le technicien national a cependant rappelé que la participation de l'EN à ce mini-championnat du monde vise à jauger ses capacités en vue des prochains championnats d'Afrique prévus en Mozambique en avril et des jeux méditerranéens de Turquie en juin. Dimanche, deuxième jour du tournoi, les regards seront surtout braqués sur Amar Benikhlef (-90 kg), médaillé de bronze au Grand Slam de 2010. Il sera opposé au second tour, étant exempt au premier, au Brésilien Nacif Elias. Dans la même catégorie de poids, son compatriote Abderrahmane Benamadi croisera le fer contre le Français Vincent Massimino. Yacine Ladour (-81 kg), le benjamin de la sélection nationale, marquera sa première participation au tournoi parisien en affrontant le Coréen Suk Woong Hong, tandis que Lyes Bouyakoub (-100 kg) sera opposé au Géorgien Lasha Guruli. Dernière espoir féminine, Sonia Asselah (+78 kg), sera, elle, opposée à la Coréenne Eun Gyeong Kim. Actuellement classée 19e mondiale, elle tentera surtout d'améliorer son rang pour espérer participer au Master du Top 16, un tournoi international prévu en mars prochain par la Fédération internationale du judo. Lancé en 1971, le Grand Chelem de Paris est considérée comme la première compétition majeure après les jeux olympiques de Londres en juillet 2012. Depuis quelques années, il est l'un des quatre "Grand Slam" organisés par le Fédération internationale de judo.