Le vingtième anniversaire de la création de la Fédération algérienne des associations de diabétiques que préside Nourredine Boucetta, a été célébré hier à Constantine. Pas moins de 30 associations de diabétiques de la wilaya ont pris part à cette cérémonie commémorative parrainée par le laboratoire MSD. Le professeur Rachid Malek, du CHU de Sétif, a dressé un état des lieux pour la prise en charge du diabète en Algérie. Lors de son intervention, il précisera que «le diabète constitue la deuxième cause de mortalité en Algérie et la cinquième dans le monde». Il a souligné en outre la nécessité de réduire les complications de cette «maladie silencieuse», qui ne se manifeste pas avec des symptômes apparents. Le Pr Malek fera observer que les complications de cette maladie entraînent la cécité, l'amputation du pied et l'insuffisance rénale. Pour sa part, Nourredine Boucetta, président de la Fédération algérienne des associations de diabétiques, a indiqué que «200 000 personnes atteintes de diabète pourraient subir une amputation du pied». A cet effet, il a appelé les parties concernées à «fournir en quantités suffisantes les médicaments épulotiques injectables au niveau du pied malade pour éviter la gangrène et ainsi l'amputation». Tout en précisant que ces médicaments sont disponibles en Algérie mais en petites quantités, d'où la nécessité d'approvisionner tous les établissements hospitaliers à travers le territoire national avec ces injections afin de sauver les malades, y compris les «non assurés». M. Boucetta a rappelé que l'Algérie compte plus de 3 millions de personnes souffrant du pied diabétique, précisant que 25% d'entre eux sont atteintes de diabète de type 1 qui requiert le traitement par insuline. Il a ajouté que l'Algérie enregistre chaque année 10 000 à 15 000 nouveaux cas de diabète, ce qui a amené la fédération à lancer des campagnes de sensibilisation en continu à travers les 48 wilayas en prônant «un régime alimentaire sain, la pratique d'exercices physiques, le contrôle de la glycémie, l'utilisation de la carte Chifa et le suivi régulier chez le médecin traitant». Une thérapie nouvelle Par ailleurs, cette rencontre, qui a regroupé toutes les associations de wilaya des diabétiques, a permis également d'annoncer le lancement des inhibiteurs de la DPP-4 en tant que thérapie nouvelle dans le traitement du diabète de type 2 qui représente 90% des diabétiques diagnostiqués avec un focus sur Januvia. Il s'agit du premier inhibiteur de la nouvelle classe thérapeutique des DPP-4, Indiqué dans la prise en charge du diabète de type 2 et qui sera prochainement disponible en Algérie. Selon les spécialistes, toutes les recommandations internationales laissent entendre que Januvia est le premier et le seul inhibiteur de la DPP4 qui présente un meilleur profil de tolérabilité pour que les patients parviennent à maîtriser leur diabète. Les études scientifiques associent Januvia à une baisse de 93% du risque de présenter un événement hypoglycémique. Ce traitement, qui est un antidiabétique oral, est déjà disponible dans plusieurs pays et le sera prochainement en Algérie. Selon les organisateurs, les laboratoires MSD sont engagés dans une meilleure compréhension par la communauté médicale de la gestion du diabète de type 2 en offrant les meilleures thérapies pour changer radicalement le traitement du diabète.