Le ministre britannique délégué aux Affaires étrangères, chargé de l'Afrique du Nord, M. Alistair Burt a indiqué que le Royaume-Uni, à travers son ambassade a Rabat, suivait de "très près" le procès des 24 prisonniers politiques sahraouis et insistait sur le respect des droits de l'homme dans le traitement de cette affaire. "Nous suivons de très près le procès des 24 prisonniers politiques sahraouis détenus dans la prison de Salé. Notre ambassade à Rabat continuera à insister auprès des autorités marocaines sur l'importance du plein respect des droits de l'homme dans le traitement de cette affaire", a affirmé M. Burt. Le ministre qui répondait à un parlementaire britannique sur la question des droits de l'homme au Sahara Occidental a souligné que le gouvernement de son pays avait "déjà fait part" des ses préoccupations au ministre marocain de la Justice. Mark Williams, Travailliste, parlementaire britannique avait récemment interpellé le gouvernement sur la question du Sahara Occidental et avait demandé notamment si le gouvernement britannique allait envoyer un observateur au procès des 24 prisonniers sahraouis. Ce député a également demandé une enquête sur les manifestations d'El Ayoun au Sahara occidental, "violemment dispersées par la police marocaine", relation avec ce procès. Dans sa requête, le député a insisté auprès de M Burt pour que les prisonniers politiques sahraouis, incarcérés depuis le démantèlement du camp de Gdeim Izik, soient jugés par un tribunal civil et non pas militaire. Dans sa réponse, M. Burt a affirmé que "le Royaume Uni discute régulièrement des questions de droits de l'homme au plus haut niveau avec les autorités marocaines", ajoutant que Londres a demandé à Rabat "d'assurer un procès équitable pour ce cas précis". M. Mark Williams est revenu a la charge pour demander au représentant du gouvernement d'enquêter sur "les rapports selon lesquels la police marocaine aurait distribué des vêtements sahraouis aux Marocains de Salé afin de donner l'impression que les Sahraouis eux-mêmes, exigent que la peine maximale –condamnation a mort- soit prononcée contre les prisonniers sahraouis". A cette question, M. Burt a répondu que l'ambassade britannique à Rabat était au courant des rapports établis par les médias marocains de cette nature et que celle-ci continuerait de surveiller ces affirmations pour assurer le respect "absolu" des droits de l'homme de l'homme au Sahara Occidental.