Le Front Polisario a lancé une vaste campagne de sensibilisation sur le procès des 24 militants sahraouis, devant s'ouvrir le 1er février prochain devant le tribunal militaire de Salé près de Rabat (Maroc), a déclaré à l'APS samedi, le représentant du Polisario au Royaume-Uni, M. Mohamed Limam Ali. "Nous lançons une série d'activités au Royaume-Uni pour dénoncer la situation catastrophique des droits de l'homme au Sahara Occidental en général et en particulier, le procès des 24 militants sahraouis, prévu le 1er février prochain devant un tribunal militaire marocain. Ces militants sont détenus à la prison de Salé depuis plus de deux ans au mépris du droit international", a affirmé ce responsable. La question des violations des droits de l'homme au Sahara Occidental sera débattue au niveau du parlement britannique, de même que des actions seront entreprises afin de sensibiliser le gouvernement britannique, a ajouté cette source. "Nous allons également demander au gouvernement britannique d'envoyer des observateurs pour assister au procès des Sahraouis qui passeront devant un tribunal militaire", a encore indiqué ce diplomate. Ces 24 militants sahraouis ont été arrêtés dans la foulée de l'assaut, mené en novembre 2010 par les forces marocaines, sur le camp de Gdeim Izik, près de la ville occupée d'El Ayoune. Plus de 20.000 Sahraouis y avaient élu domicile pour "défendre leurs droits politiques, économiques et sociaux". Depuis l'assaut des forces de sécurité marocaines pour démanteler ce camp, les manifestations se succèdent au Sahara occidental. Dans une récente visite dans le pays, une délégation internationale du "Centre Robert Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme" avait "demandé au gouvernement du Maroc de mettre un terme à la situation de violence qui affecte la population sahraouie qui soutient l'indépendance du Sahara occidental". Le 13 décembre 2012, le Parlement européen a une nouvelle fois "demandé la libération des prisonniers politiques sahraouis". Les 24 militants sahraouis encourent la peine de mort, selon le Code pénal de l'autorité d'occupation marocaine.