Le premier sommet économique arabe, organisé hier au Koweït, a tracé une nouvelle feuille de route pour consolider la coopération économique englobant tous les aspects sociaux et de développement. Cette rencontre, à laquelle ont pris part 22 Etats, intervient sur fond de crise financière mondiale. Le Koweït a abrité depuis mercredi en prélude des réunions des dirigeants arabes, une série de rencontres, dont la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales. Un forum économique et social s'est tenu avec la participation de nombreux responsables et représentants du secteur privé arabe. Hier, à l'ouverture des travaux du sommet, l'émir du Koweït, Cheikh Sabah Djaber Al Ahmed Al Sabah, a tenu à souligner d'emblée le devoir des dirigeants arabes de «contribuer à amorcer une nouvelle dynamique dans le cadre de la coopération arabe», en appelant à «examiner les moyens d'alléger l'impact de la crise financière mondiale». Il y a nécessité, ajoute-t-il, de «poursuivre les efforts et les projets arabes communs et de proposer des visions arabes concertées». L'émir du Koweït a annoncé une initiative visant à réunir les ressources financières nécessaires pour appuyer les projets de développement arabes à la faveur d'un fonds de deux milliards de dollars. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a souligné «l'importance du lancement d'une union douanière arabe en prévision de la création du marché arabe commun». Il a en outre mis l'accent sur le nécessaire appui aux projets d'interconnexion électrique et ferroviaire dans la région et au plan d'urgence pour la sécurité alimentaire. Il a également appelé à appuyer le programme intégré d'emploi et de lutte contre le chômage dans les pays arabes, ainsi que celui relatif à la mise en œuvre des objectifs du millénaire pour le développement (OMD).