Les argentiers des pays arabes, dont Karim Djoudi, se sont réunis depuis hier à Amman (Jordanie). A l'ordre du jour de cette rencontre, plusieurs questions économiques mais aussi l'élaboration d'une stratégie arabe commune pour faire face à la crise économique mondiale, selon l'APS. Il faut dire que certains pays arabes commencent déjà à ressentir les effets de cette crise. D'où la nécessité d'une coordination et des actions concertées pour éviter un choc frontal. La réunion, signale-t-on, sera également l'occasion d'examiner le bilan des activités des organismes financiers pour l'exercice 2008, les perspectives d'avenir et le suivi des recommandations du sommet arabe économique et social tenu à Koweït en janvier dernier. Outre les ministres des Finances, les présidents et directeurs des institutions financières, dont le Fonds arabe de développement économique et social (FADES), le Fonds monétaire arabe (FMA), et l'Organisme arabe de garantie des investissements (OAGI) prennent part à cette réunion. Hier, au premier jour des travaux, le Premier ministre jordanien, dans son allocution d'ouverture, a souligné le rôle important des institutions financières arabes dans le développement des pays arabes, précisant que la crise financière mondiale «nous incite à réviser nos stratégies et à renforcer la coopération interarabe». De son côté, le ministre saoudien des Finances, M. Abdelaziz El Assaf, a mis l'accent sur le soutien des institutions financières arabes aux économies arabes tout en appelant à une action commune pour faire face aux effets de la crise financière actuelle. Pour sa part, le directeur du FADES, M. Latif Youssef El Hamada, a indiqué que les institutions financières dans le monde ont enregistré en 2008, sous l'effet de la crise mondiale, des pertes importantes dépassant 2 billions de dollars.Il a précisé que les pays arabes commencent à ressentir sensiblement les effets de la crise mondiale à travers notamment la baisse de leurs actifs à l'étranger, le recul du crédit et un retard dans les projets d'investissement, en plus de la chute des prix du pétrole.Concernant l'élection d'un nouveau directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), signalons que l'Algérie a proposé, selon le ministère, de reconduire son candidat, M. Abdelaziz Khellaf, qui est déjà à la tête de cette institution, pour un mandat de trois ans. S. B.