Au moment où des comédiens déclarent qu'il y a un manque de lieux pour se produire, des théâtres de verdure et des salles sont à l'abandon.Mis à part le théâtre de verdure Laâdi Flici, qui ne sert qu'aux grands galas et reste nettement sous-utilisé, d'autres théâtres construits depuis plus de 20 ans sont tombés dans l'oubli, car jamais utilisés. C'est le cas du théâtre de verdure construit derrière le centre commercial de Châteauneuf, en face de l'ancien siège de l'ONDA. Ce beau théâtre tombé dans l'oubli n'a jamais été inauguré et il est très possible que les autorités locales ignorent son existence. On se demande pourquoi rien n'est programmé au niveau du petit théâtre de verdure se trouvant au sein de l'école des animateurs culturels de Tixeraïne. La direction de cette école pourrait bien le restaurer et tracer un programme qui servira à la fois aux animateurs et aux associations culturelles. Un autre théâtre, construit il y a deux décennies dans la clairière de la cité Sellier, à Hydra, attend toujours son inauguration. Les élèves des lycées et des collèges de Hydra et Saïd Hamdine pourraient bien organiser des activités au niveau de ce petit théâtre. Le cas le plus grave est celui du théâtre de Bouzaréah qui peut accueillir 600 places. Ce joyau, qui avait été construit sur du remblai et abandonné pour être transformé en bidonville, n'aurait accueilli, depuis sa construction il y a trente ans, qu'une seule activité à l'occasion de la fête de l'enfance organisée l'année passée par l'Etablissement arts et culture. Cette institution, qui a l'habitude de mettre le paquet en organisant des galas au niveau de toutes les communes durant le Ramadhan, pourrait bien demander l'utilisation de ce ces théâtres abandonnés. D'autres espaces, comme celui de la place de Bir Mourad Raïs, pourraient être utilisés à longueur d'année, et pas seulement le mois de jeûne. D'autres salles sont largement sous-utilisées. C'est le cas de la salle de cinéma de l'APC de Zéralda, que le jeune président a eu l'audace d'inaugurer en organisant un tournoi d'échecs à l'occasion de la fête du 1er Mai. Il faut dire que certaines salles appartenant à des partis, des associations et des APC, comme celle de Bouzaréah, sont également ignorées alors qu'on peut y donner des spectacles ou organiser des conférences. Ces salles qui peuvent être louées se trouvent également au niveau de certains instituts tels que l'ISGP. Les directeurs de tels instituts peuvent créer des troupes de théâtre à leur niveau. Certains étudiants seraient prêts à créer des clubs culturels et activer.