Rien ne semble aller à la briqueterie de Fréha, à 35 kilomètres environ à l'est de la ville de Tizi Ouzou. Depuis près d'un mois, les employés de cette usine ne décolèrent pas. Ils durcissent même leur mouvement de grève. Si au départ les revendications des grévistes étaient liées au manque d'hygiène et l'absence de sécurité, la grève a pris une autre tournure après la décision de licenciement de quelques travailleurs qui a été prise par le directeur général de l'usine. Une sentence vue d'un mauvais œil par les employés qui qualifient la décision prise à l'encontre de leurs collègues d'«injuste» et d'«irréfléchie». C'est donc de pied ferme que le collectif des travailleurs compte maintenir le mouvement de protestation. La briqueterie de Fréha qui produit près de 25 000 briques par jour et qui emploie près de 100 employés demeure à ce jour bloquée. Les grévistes mettent en avant à la même occasion une liste de revendications dont la «revalorisation des salaires», «l'amélioration des conditions de travail, la dotation de l'usine en groupe électrogène» et enfin «la mise en œuvre du plan d'investissement pour relancer et développer l'activité de la briqueterie».