Le Centre hospitalo-universitaire Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou, importante structure sanitaire qui couvre aussi les wilayas de Boumerdès, Bouira et Béjaïa, souffre malgré des efforts considérables du manque de moyens, notamment au niveau de certains services. Le centre d'hémodialyse semble être de loin dépassé par le nombre de patients en attente de prise en charge. Ouvert en 2006, ce centre a réussi à réaliser 9 greffes rénales sur 15 programmées en 2012, une légère régression par rapport à l'année 2011, année durant laquelle 15 greffes rénales ont être réalisées. Depuis son lancement, cette opération a donné lieu à la réalisation de 70 greffes rénales. A côté de l'insuffisance de réactifs au niveau de ce service, des appareils de laboratoire de biologie qui ne fonctionnent plus, à l'instar de ceux du gaz du sang. Une situation qui inquiète les responsables du centre, vu que 21 greffes ont été programmées pour cette année. La faisabilité d'une telle opération nécessite des moyens performants, fonctionnant selon les normes internationales, pour la réalisation des explorations nécessaires, à savoir un laboratoire d'immunologie, un laboratoire de microbiologie et un laboratoire de virologie. Sur les quelque 800 insuffisants rénaux chroniques que compte actuellement la wilaya, 150 sont pris en charge au CHU de Tizi Ouzou, dont 110 cas d'hémodialyse et 40 de dialyse péritonéale. Le traitement du patient se fait à domicile à l'aide d'une poche contenant le liquide de dialyse fournie par l'hôpital. Le nombre considérable de patients et leurs traitements nécessitent des appareils d'hémodialyse performants, mais le CHU de Tizi Ouzou ne dispose que de 26 dont 4 sont actuellement en panne pour cause de vétusté et/ou de surutilisation. Il est aisé d'imaginer la souffrance des personnes atteintes d'insuffisance rénale. Ceux qui peuvent se le permettre font leurs séances d'hémodialyse, trois par semaine, dans des cliniques privées. Il existe aussi une autre clinique spécialisée en hémodialyse à la nouvelle ville de Tizi Ouzou, mais les capacités d'accueil restent de loin insuffisantes. Du coup, c'est la prise en charge des patients qui en pâtit.