Neuf (09) greffes rénales ont été réalisées en 2012 sur les 15 programmées au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Tizi-Ouzou, soit un écart négatif de six greffes par rapport à l'année 2011, où il a été réalisé 12 transplantations rénales, a-t-on appris dimanche auprès du service de néphrologie de cet établissement. "Cette baisse du nombre de transplantations rénales s'explique, essentiellement, par le manque de bilans de préparation des candidats à cette opération, accusé notamment au niveau du laboratoire d'immunologie du CHU", a indiqué à l'APS, le Pr. Seba Atmane, chef de service de néphrologie. Ce néphrologue a fait cas, à cet égard, de "l'insuffisance", pour la période considérée, de réactifs, ainsi que du dysfonctionnement de certains appareils du laboratoire de biologie, à l'instar de ceux du gaz du sang. En plus de ces contraintes, il a fait cas également du "problème de dosage de certains paramètres biologiques du patient admis à subir une greffe rénale". Depuis son lancement en décembre 2006 au niveau du Chu de Tizi-Ouzou, cette opération a donné lieu à la réalisation d'un total de 70 greffes rénales, "ce qui place notre établissement au niveau de la moyenne nationale enregistrée en la matière", a estimé le Pr. Seba, qui a fait état d'un programme de 21greffes rénales pour l'année 2013. "L'ensemble des insuffisants rénaux qui ont été transplantés au niveau de ce service de néphrologie a reçu des dons d'organe (rein) provenant de parents", a fait remarquer ce praticien, en relevant que "la transplantation avec des organes prélevés sur ce cadavre n'est pas encore à l'ordre du jour" au niveau du CHU de Tizi-Ouzou. Il a expliqué que la "faisabilité d'une telle opération requiert des moyens performants, fonctionnant selon les normes internationales, pour la réalisation des explorations nécessaires, à savoir un laboratoire d'immunologie, un laboratoire de microbiologie et un laboratoire de virologie". Par défaut de ces moyens technologiques de pointe au niveau du CHU de Tizi-Ouzou, les insuffisants rénaux appelés à subir une transplantation, doivent, selon ce praticien, "faire leurs examens de préparation au niveau de l'Institut Pasteur, ou du laboratoire d'immunologie de l'hôpital Mustapha Bacha (Alger), voire à l'étranger pour certains malades à risque de rejet (de l'organe transplanté)". Sur les quelque 800 insuffisants rénaux chroniques que compte actuellement la wilaya, 150 sont pris en charge au niveau du CHU de Tizi-Ouzou, dont 110 cas d'hémodialyse et 40 autres de dialyse péritonéale (traitement à domicile du patient à l'aide d'une poche contenant le liquide de dialyse fournie par l'hôpital, qui dispose de 26 appareils d'hémodialyse, "dont 3 à 4 sont actuellement en panne pour cause de vétusté et/ou de surutilisation", a signalé le Pr. Seba.