Des mesures internes renforcées seront prises pour lutter contre la corruption dans la passation des marchés et le contrôle interne de la société, a indiqué hier Abdelhamid Zerguine, le président-directeur général de l'entreprise publique des hydrocarbures Sonatrach, sur les ondes de la Radio algérienne. «Nous venons de promulguer la R18, une nouvelle procédure pour la première fois passée en revue et amendée par l'ensemble des dirigeants. Nous avons aussi conforté la fonction audit, en la rendant fortement indépendante des organigrammes usuels de Sonatrach. Elle agit par pôles et aura à faire des investigations et à imposer l'éthique partout», a-t-il ajouté. S'agissant de la réaction de la population à l'affaire de la société italienne Saipem et la canadienne SNC Lavalin, le premier responsable de Sonatrach a indiqué : «Je comprends que la population puisse être choquée par ce qui se passe à Sonatrach», tout en assurant l'opinion publique que «Sonatrach est entre de bonnes mains et des effectifs qualifiés et de confiance», a-t-il poursuivi. Dans le même contexte, M. Zerguine a condamné «des agissements individuels et il a promis de combattre à l'avenir avec la plus grande vigueur». Par ailleurs, Sonatrach prévoit de tripler le budget réservé à l'exploration en vue d'augmenter le potentiel énergétique national. «Nous travaillons pour élargir le potentiel algérien de réserves que ce soit en ressources conventionnelles ou en ressources non conventionnelles. L'effort d'exploration doit être la pierre angulaire de notre plan de développement, c'est pourquoi nous proposons de tripler à moyen terme le budget à ce niveau», a-t-il souligné. Dans le cadre du développement de la base nationale de l'industrie pétrochimique, «plus de 20 milliards de dollars de projets intégrés» sont inscrits à l'horizon 2016, a-t-il dit. Ainsi, les premières livraisons d'urée sur le marché national produite par Sonatrach en association avec le groupe Orascom, sont mises sur le marché national. «Nous avons mis sur le marché 48 000 tonnes d'urée à des prix défiant toute concurrence. Nous les offrons à nos paysans à 30 000 dinars la tonne contre plus de 50 000 dinars la tonne sur le marché», a-t-il fait savoir. Il est à noter que la reprise de la production du complexe gazier de Tiguentourine, à l'arrêt depuis janvier dernier après l'attaque terroriste, a repris partiellement hier. «C'est une reprise partielle de la production du complexe puisque nous avons mis depuis deux jours le train n°1 en marche. Donc nous bénéficierons d'une production de 3 milliards m3 par an», a-t-il dit. M. Zerguine, qui a rendu un hommage à tout le personnel de Sonatrach qui a contribué à la reprise de la production du site gazier, a ajouté que «cette reprise de la production est déjà en soi un challenge».