Le PSG est sorti vainqueur du clasico face à son vieil ennemi marseillais (2-0) et a repris ses aises en tête du classement du Championnat de France, dimanche au Parc des Princes lors de la 26e journée, une soirée marquée par les grands débuts de la vedette David Beckham sous les couleurs parisiennes. Ce succès, acquis sur un but contre son camp de Nkoulou (12e) et à la 22e réalisation d'Ibrahimovic (90+1), permet au club de la capitale de toujours compter trois points d'avance sur Lyon, vainqueur de Lorient (3-1), et d'effacer le camouflet subi la semaine dernière à Sochaux (défaite 3-2). Malgré son effectif bâti à coups de millions, la marge de manœuvre des troupes de Carlo Ancelotti reste encore étroite et le suspense est entier pour la suite du championnat. Mais Paris peut se satisfaire d'avoir relégué (définitivement?) l'OM (3e) à 8 longueurs et se prépare à un beau duel avec l'OL pour le gain du titre. Mais au-delà de l'aspect strictement comptable et sportif, cette rencontre de gala, disputée dans un Parc des Princes plein comme jamais (44.984 spectateurs), avait une autre portée symbolique pour les décideurs qataris. Tous les yeux étaient en effet rivés vers un seul homme, Beckham, dont les premiers pas parisiens ont donné un tout autre reflet à ce traditionnel choc de la Ligue 1, le faisant basculer dans une toute autre dimension. Sous le regard des représentants de la presse venus du monde entier pour admirer le "Spice Boy", le grand moment est intervenu à la 76e minute, "Becks" remplaçant Javier Pastore sous les acclamations du public parisien. Positionné dans l'axe du milieu de terrain, le N.32 du PSG n'a pas tout réussi en un quart d'heure, loin de là, et a manqué parfois de rythme, mais le moindre de ses coups de patte a enflammé des supporteurs pourtant transis par le froid. Arrêts décisifs de Sirigu Le baptême du feu de Beckham aurait toutefois pu mal tourner, Paris s'étant une nouvelle fois reposé exclusivement sur le talent de ses individualités, à commencer par le prodige brésilien Lucas, à l'origine du 1er but, et peut s'estimer heureux, les principales occasions ayant été marseillaises. Alors qu'Ibrahimovic, héros du match aller avec Gignac (deux buts chacun), n'a quasiment jamais été dangereux hormis sur un coup franc lointain (61e) et une reprise en déséquilibre (63e) avant de doubler la mise dans les arrêts de jeu, Paris s'est appuyé sur la hargne de Lavezzi sur les contre-attaques et a globalement subi le jeu. Excepté un poteau trouvé par "El Pocho" dès la 2e minute de jeu et les deux buts, le public du Parc n'a pas eu grand chose à se mettre sous la dent et a surtout assisté à une pluie d'attaques marseillaises. Sans Thiago Silva et Sakho, la charnière centrale expérimentale Alex-Armand a eu pas mal de travail face à des Olympiens emmenés par un fringant Valbuena. Paris peut même remercier Sirigu, auteur de quatre arrêts décisifs devant Gignac (43e, 53e, 60e) et Ayew (74e). Pour l'OM, il reste une opportunité de prendre une revanche sur le PSG avec un 2e clasico, programmé dès mercredi au Parc des Princes dans le cadre des 8e de finale de la Coupe de France. Mais l'enjeu ne sera cette fois pas tout à fait le même.