Les réserves de changes de l'Algérie, or non compris, ont atteint 190,66 milliards de dollars (mds usd) à fin 2012, contre 182,22 mds usd à fin 2011, en hausse de 8,5 mds usd en un an, a indiqué, hier à Alger, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, cité par l'APS. Le gros de ces réserves a été réalisé durant le premier semestre 2012 avec 186,32 mds usd de réserves à fin juin, a précisé M. Laksaci lors de la présentation à la presse et aux dirigeants des banques des tendances monétaires et financières du second semestre de l'année écoulée. Ces réserves étaient de 162,22 mds usd à fin 2010. Certaines estimations prévoient d'ici fin 2013, un niveau de 200 milliards de dollars de réserves de changes, ce qui placera l'Algérie parmi les 10 premiers pays au monde à disposer de ces ressources financières. Notons que l'Algérie a prêté, en 2012, 5 milliards de dollars au Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de l'achat de titres de l'emprunt obligataire. Le FMI avait classé l'Algérie au titre du pays le moins endetté des 20 pays de la région Mena pour l'année 2012, et de deuxième plus gros détenteur de réserves officielles de changes après l'Arabie saoudite, avec des prévisions de clôture de l'année 2012 de 205,2 milliards de dollars. Dans un rapport spécial réactualisé sur les perspectives économiques de la région du Moyen-Orient et l'Afrique du Nord rendu public récemment à Washington à l'occasion de la réunion de printemps du FMI et de la Banque mondiale, le Fonds indique que la dette extérieure brute de l'Algérie ne représentera que 2,4% du PIB en 2012 et devra se maintenir au même taux en 2013 (contre 2,8% en 2011).