Les travailleurs et les ouvriers professionnels du secteur de l'éducation nationale ne décolèrent toujours pas. Ils sont revenus hier à la charge pour protester et exprimer leur colère contre l'indifférence dont ils continuent de faire l'objet par la tutelle. Plusieurs dizaines d'entre eux ont observé, sous une pluie battante, un rassemblement devant le siège de la direction de la wilaya de Boumerdès, pour faire entendre leur voix et faire valoir leurs droits. Outre la demande de revalorisation des salaires, ces travailleurs exigent l'augmentation de plusieurs primes dont celle relative au rendement de 30 à 40%. Selon un manifestant, des travailleurs touchent toujours un salaire inférieur au SNMG. Notre interlocuteur ajoute que plusieurs autres ouvriers travaillent avec un volume horaire hebdomadaire supérieur à celui exigé par la loi. Selon lui, ils travaillent plus de 70 heures par semaine, en sachant que la quasi-totalité des ouvriers sont des contractuels et attendent d'être permanisés depuis plusieurs années. Les protestataires ont réclamé également l'intégration des corps communs et des ouvriers professionnels dudit secteur et d'en finir avec ce qu'ils estiment «un jeu trouble» de la part de la tutelle. Par ailleurs, les travailleurs de la direction de l'éducation ont observé, parallèlement, un arrêt de travail de quatre heures, et ce, en signe de solidarité avec leurs camarades, les ouvriers professionnels, dont l'action de protestation fut suspendue dans l'après-midi d'hier.