Les travailleurs exigent la révision immédiate des salaires, au lieu de l'augmentation de 25% décidée par le gouvernement. Les travailleurs des corps communs de l'éducation nationale ont retenu à l'issue de leur assemblée générale le principe d'un mouvement de grève d'une semaine à compter du 21 du mois en cours. Ce mouvement sera appuyé par un rassemblement des membres du bureau national dont la date sera fixée ultérieurement. C'est la principale information à retenir du conclave initié à Béjaïa par leur coordination. Durant plus de six heures, les représentants de pas moins six wilayas ont débattu avant-hier de la situation de leur corps et des démarches infructueuses initiées jusque-là. L'indignation était telle que dès le début des travaux, le ton était donné pour aboutir en fin de compte à un consensus partagé sur la nécessité de redoubler de vigilance et de pression sur les pouvoirs publics dont la tutelle de l'éducation nationale afin de faire aboutir leurs revendications. Le Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale (Snccopen) dénonce l'indifférence de la tutelle quant à leurs doléances. Cette fois-ci, ce sont les corps communs et ouvriers professionnels qui expriment leur ras-le-bol concernant le mépris et la discrimination exercées par le ministère de l'Education à leur égard. Les corps communs exigent la révision immédiate des salaires, au lieu de l'augmentation de 25% décidée par le gouvernement, afin de garantir l'équité entre tous les travailleurs du secteur. Le bureau national du syndicat a mis en exergue les salaires «misérables» que touchent certains travailleurs des corps communs qui «ne garantissent même pas une vie digne». Dans le même sillage, le syndicat se réunira prochainement pour décider de la date qui convient pour la tenue du rassemblement devant le ministère de tutelle. Une date qui dépendra de la position réservée par la tutelle dès le coup d'envoi de leur mouvement le 21 du mois en cours. Si le mépris affiché par la tutelle à l'égard de cette catégorie de travailleurs persiste ainsi que la discrimination entre cette dernière et les autres catégories du secteur, le mouvement risque de prendre une ampleur qui se traduira négativement sur le cursus scolaire des élèves, même si ces travailleurs n'influent pas directement sur le cours des programmes scolaires. Il est utile de rappeler que les corps communs de l'éducation nationale réclament également la révision de la prime de rendement, et appellent la tutelle à revoir la classification selon les propositions de leur syndicat. Pour rappel, le Snccopen a déjà procédé à plusieurs actions de protestation afin de porter haut et fort les doléances de cette catégorie du secteur de l'éducation nationale.