Le ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et de la Ville, Amara Benyounès, a indiqué hier, sur les ondes de la radio Chaîne III, que l'opération de nettoiement des villes n'est pas une action coup-de-poing. Elle s'inscrit dans le cadre d'une stratégie globale du ministère. En termes de bilan, Benyounès a annoncé «la collecte de plus de 3,5 millions de déchets et l'éradication de plus de 5200 décharges sauvages», depuis le début de l'opération en septembre 2012. Cependant, le ministre reconnaît que l'opération n'a pas abouti à la résolution du problème. «Le vrai problème qui se pose pour nous, est la pérennité de cette action», a-t-il déclaré. Afin d'inscrire l'opération de nettoiement des villes et des campagnes dans la durée, le ministre a plaidé pour «une gestion professionnelle des déchets». «Ce métier de collecte, de tri et de transport des déchets est un nouveau métier pour nous. Nous sommes en train de préparer des cahiers des charges pour lancer des appels d'offres internationaux afin de mettre en place des partenariats entre les entreprises étrangères et les entreprises algériennes, publiques et privées», a t-il annoncé. Par ailleurs, et afin d'arrêter la prolifération des décharges à ciel ouvert, le département de Amara Benyounès compte investir dans une nouvelle démarche d'élimination des déchets ménagers. Ainsi un programme national a été lancé pour l'acquisition de 48 incinérateurs, soit un incinérateur pour chaque wilaya, a révélé le ministre, en précisant que son département est «en phase terminale de l'élaboration des cahiers des charges». Dans ce sillage, Benyounès a déclaré que «dans une quinzaine de jours ou trois semaines, au plus tard, nous allons lancer les appels d'offres pour l'étude, l'installation et l'exploitation des usines d'incinération à travers toutes les wilayas du pays». Tant attendu par les riverains, le chantier de fermeture de la décharge d'Ouled Fayet sera lancé avant la fin du mois en cours, a annoncé le ministre. Toutefois, aucune date pour la fermeture totale de la décharge n'a été arrêtée. Ça dépend de l'avancement des travaux, selon Benyounès, en expliquant que «ce sont des centaines de milliers de tonnes de déchets qui sont jetées dans cette décharge. Donc c'est très compliqué techniquement». L'opération d'éradication de cette décharge n'a pas pour objectif unique d'éliminer les déchets, mais de «transformer, selon le ministre, la décharge en un grand jardin public qui sera intégré au parc des Grands-Vents».