Le géant pétrolier chinois CNOOC a officiellement racheté le groupe énergétique canadien Nexen, a annoncé ce dernier lundi, ce qui conclut une transaction record de 15,1 milliards de dollars constituant la plus importante acquisition chinoise à l'étranger. Le Canada avait déjà donné son feu vert début décembre, suivi par les Etats-Unis il y a deux semaines (l'accord américain était nécessaire en raison des actifs de Nexen dans le Golfe du Mexique). "CNOOC a achevé l'acquisition", a indiqué Nexen dans un communiqué, soulignant que les actionnaires du groupe pétrolier canadien avaient reçu 27,50 dollars par action. Cela représente un gain de plus de 10 dollars par rapport à la veille de l'annonce de la transaction, en juillet dernier. Dans un texte séparé, le président de la société publique chinoise Wang Yilin a dit "être convaincu que cette acquisition est un bon choix stratégique et (qu'elle) va créer de la valeur au long-terme pour les actionnaires". Jusqu'à son rachat, Nexen était la dixième compagnie pétrolière canadienne par son chiffre d'affaires. Elle détient en particulier des actifs prometteurs dans les sables bitumineux de l'Alberta, dans l'ouest du pays. Nexen a indiqué que son action allait être retirée de la Bourse de Toronto "dans les prochains jours". Son PDG Kevin Reinhart reste aux commandes de ce qui devient une filiale de CNOOC, est-il précisé. La vente de Nexen avait suscité un vif débat au Canada. Face à la controverse, le Premier ministre canadien Steven Harper avait annoncé, en même temps qu'il donnait son feu vert à la transaction, un resserrement des critères permettant les rachats de groupes canadiens par des sociétés étrangères, notamment pour le contrôle de gisements de sables bitumineux.