L'Algérie a réitéré, mardi à Genève, son appel pour la pénalisation du paiement des rançons qu'elle considère comme une manne financière qui nourrit les activités criminelles des groupes terroristes. "L'Algérie réitère son appel pour la pénalisation du paiement des rançons, une manne financière qui nourrit les activités criminelles des groupes terroristes. Nous attendons avec intérêt la présentation de l'étude finale sur la prise d'otages dans le contexte des droits de l'Homme", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci devant le segment de haut niveau de la 22ème session du Conseil des droits de l'homme. M. Medelci n'a pas manqué à l'occasion, de rappeler la récente attaque perpétrée par un groupe terroriste, composé de huit nationalités, contre le complexe gazier de Tiguentourine à In Amenas. Il a indiqué que le combat contre le terrorisme et ses relais demeure d'actualité dans la région. Le chef de la diplomatie a par ailleurs expliqué que la lutte contre le fléau du terrorisme revient à protéger les droits de l'Homme. "Certes, la sécurité conditionne dans une large mesure, les droits fondamentaux des citoyens", a-t-il dit. "Notre combat contre le terrorisme s'effectue par la force de la loi qui consacre les engagements de l'Algérie en matière de respect des droits de l'Homme", a-t-il ajouté. Le ministre a souligné à ce propos, que la montée d'une idéologie qui "tend à assimiler l'islam au terrorisme" est "un motif de sérieuse préoccupation" qui interpelle la communauté internationale. Pour ce faire, il a rappelé la création récente, à Adrar, dans le Sud de l'Algérie d'une Ligue d'ulémas, imams et prêcheurs des pays du Sahel, qui se veut, a-t-il expliqué, une contribution appropriée aux efforts de promotion de la tolérance dans la région.