Le milieu carcéral favorise la propagation de formules et dérives entraînant les jeunes vers l'extrémisme violent à partir d'une vision ou d'une interprétation fausse du message religieux, a indiqué hier à Alger Kamel Rezag Bara, conseiller à la présidence de la République. «C'est dans les milieux pénitentiaires que nous avons observé l'extension de formules et dérives qui entraînent un certain nombre de jeunes vers l'extrémisme violent à partir d'une vision ou d'une interprétation fausse du message religieux», a déclaré à la presse M. Bara, en marge de l'atelier technique régional pour les pays de l'Afrique du Nord et la région du Sahel sur le «désengagement et la réhabilitation des extrémistes violents». Cette rencontre est organisée par le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert) conjointement avec l'Institut interrégional de recherche des Nations unies sur la criminalité et la justice (Unicri). M. Bara a relevé, en outre, que les questions de prévention contre le terrorisme posent une série de problématiques nécessitant des réponses claires à même de faire face à ce phénomène qui fait dériver un certain nombre de personnes, particulièrement les jeunes, vers l'extrémisme religieux. Kamel Rezag Bara a affirmé également que l'Algérie a pris conscience, très tôt, de la nécessité de promulguer des lois pour «lutter efficacement» contre le phénomène du terrorisme. «Etant directement confrontée au terrorisme, l'Algérie s'est dotée, très tôt, d'une série de lois pour lutter contre ce crime transnational», a indiqué M. Bara dans son intervention d'ouverture d'un atelier technique régional sur «la rééducation et la réinsertion des terroristes et extrémistes détenus dans les pays d'Afrique du Nord et du Sahel». L'Algérie, a-t-il ajouté, a légiféré «conformément à son système constitutionnel et en vertu des normes et règles internationales en vigueur dans ce domaine», soulignant qu'elle n'a jamais cessé d'adapter ses systèmes juridique et judiciaire dans un souci d'efficacité afin qu'ils répondent à l'objectif escompté, celui de la lutte contre l'extrémisme violent». M. Bara a, en outre, rappelé que l'Algérie a adopté, en parallèle, des «politiques de réconciliation face à une démarche de confrontation, tracé des programmes de développement socio-économiques destinés aux jeunes et impliqué les victimes du terrorisme et leurs ayants-droit à l'effort d'édification d'une approche globale de lutte contre l'extrémisme violent générateur de terrorisme».