La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) est attendue du 12 au 14 mars prochain, à Alger, selon une source proche de cette institution financière internationale. L'intégration maghrébine, l'assouplissement de la réglementation régissant l'investissement étranger, l'amélioration du climat des affaires et la dépendance de la rente pétrolière seraient parmi les thèmes à évoquer. En janvier dernier, lors de sa visite en Mauritanie, Mme Lagarde a mis l'accent sur «la volonté des autorités des pays du Maghreb de promouvoir vigoureusement un modèle transparent et équitable de croissance et de développement du secteur privé dans le contexte de transformation sociopolitique que connaît la région. Ce changement est nécessaire pour soutenir la création d'emplois et veiller à ce que les fruits de la croissance soient mieux partagés entre tous, et ce, en dépit d'une conjoncture économique mondiale fragile». Elle avait indiqué que «l'une des grandes priorités consiste à améliorer le climat des affaires et de l'investissement dans la région, pour créer un environnement propice à l'innovation, à l'esprit d'entreprise et à la création d'emplois». Par ailleurs, la visite de Mme Lagarde, qui sera accompagnée de responsables du département du Moyen-Orient et Afrique du Nord de cette institution, devrait permettre de passer en revue les relations entre le FMI et l'Algérie en tant que pays membre, a indiqué l'APS. Au cours de son séjour de trois jours à Alger, la directrice générale de cette institution devra rencontrer plusieurs hauts responsables des secteurs économique et financier. Dans ses évaluations annuelles de l'économie algérienne ainsi que dans ses rapports biannuels sur les perspectives économiques mondiales, le FMI a constamment salué, durant ces dernières années, les bonnes performances économiques réalisées par l'Algérie. Le constat a été réitéré par le Conseil d'administration du Fonds réuni en janvier dernier lorsqu'il avait examiné la situation économique et financière de l'Algérie dans le cadre de l'article IV des statuts du FMI relatif à l'évaluation annuelle de chacun de ses pays membres. La croissance hors hydrocarbures tarde à venir Tout en se félicitant des solides résultats économiques que le pays continue à enregistrer, le FMI préconise, cependant, la préservation de cette stabilité macroéconomique et le développement d'une croissance solide hors hydrocarbures. La dépendance de la rente pétrolière fait l'objet de critiques des opérateurs économiques qui réclament des réformes économiques permettant de développer l'industrie et la production nationales dans les différentes filières. Les plaidoiries des opérateurs rejoignent celles du FMI, qui table sur une croissance algérienne de 3,4% en 2013 (contre 2,5% en 2012). Le Fonds préconise d'entreprendre de vastes réformes pour diversifier l'économie nationale, améliorer le climat des affaires, accroître la productivité et doper la croissance notamment industrielle en plus du développement des secteurs potentiellement exportateurs. Le FMI considère que la montée de l'inflation, la dépendance persistante à l'égard du secteur des hydrocarbures et des dépenses publiques, et la vulnérabilité à un repli prolongé des cours du pétrole, de même que le niveau élevé du chômage constituent les principaux points à relever. L'Algérie est appelée à tirer profit de la hausse actuelle des prix de pétrole pour développer les secteurs potentiellement exportateurs et donc pourvoyeurs de devises afin de diversifier l'économie.