L'Algérie et la France sont sur la «même ligne» en matière de coopération agricole, et la relation entre les deux pays sera prochainement renforcée dans le secteur, a déclaré hier le ministre français de l'Agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, Stéphane Le Foll. «L'Algérie et la France sont sur la même ligne. Nous allons travailler ensemble pour développer trois axes majeurs de coopération», arrêtés lors de la visite d'Etat du président Hollande en Algérie, en décembre 2013, a-t-il indiqué, à l'issue d'un entretien avec son homologue algérien, Rachid Benaïssa, qui effectue depuis jeudi une visite de travail en France. Outre la question de l'agriculture sur l'ensemble de la Méditerranée et les «coordinations» qui seront mises en place entre la France et l'Algérie, le ministre français a cité la coopération bilatérale avec des objectifs «stratégiques» fixés lors du déplacement du président Hollande en Algérie (enseignement, recherche, préservation des ressources), et les relations économiques intéressant plus précisément le domaine agricole (production des intrants, l'irrigation, la génétique). Pour sa part, M. Benaïssa a affirmé que le cadre de coopération agricole algéro-française est désormais «tracé». «Le renouveau agricole et rural a ouvert d'énormes perspectives aux acteurs. A la base, nous sommes demandeurs de techniques, de formation, de technologie, de nouveaux systèmes d'information, et cette coopération vient accompagner ce mouvement», a-t-il dit. Le ministre de l'Agriculture a annoncé un mois de mars «très chargé» sur le plan de coopération sectorielle entre les deux pays. Il a fait part, à cet effet, de la visite de M. Le Foll, début avril à Alger, pour lancer le Comité mixte algéro-français de coopération et de partenariat dans les domaines de l'agriculture, de l'agroalimentaire et du développement rural. A l'invitation de son homologue français, M. Benaïssa a effectué une visite de deux jours à Paris à la tête d'une délégation composée de hauts responsables de son département ministériel, d'opérateurs nationaux, publics et privés, ainsi que de responsables d'organisations professionnelles algériennes du secteur de l'agriculture.