Une quinzaine de terroristes ont été tués dans la nuit de lundi à mardi au cours de violents combats entre les forces françaises et tchadiennes et les combattants islamistes dans le nord-est du Mali, a indiqué hier le ministre de la Défense française, Jean-Yves Le Drian. Ainsi, plusieurs dizaines de combattants islamistes ont été tués, selon la Défense française, au cours des derniers jours dans cette zone montagneuse de l'Adrar des Ifoghas, où un troisième militaire français a péri samedi. «Cette nuit, il y a eu des opérations menées par nos forces contre une partie des groupes terroristes qui sont présents dans cette région, la vallée d'Ametettai», a indiqué le ministre français sur RMC/BFMTV. «Nous avons pris en tenailles l'ensemble de l'Adrar des Ifoghas et la vallée d'Ametettai en particulier et ce n'est pas fini parce qu'après, il y a d'autres vallées», a-t-il souligné. Interrogé sur la mort des deux chefs jihadistes Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar, annoncée par les Tchadiens mais que Paris n'a toujours pas confirmée, le ministre a indiqué que la France était toujours «à la recherche de preuves». «Je ne suis pas certain que ce soit lui», a-t-il déclaré à propos de la photo présentant un cadavre comme étant celui de Belmokhtar, publiée sur le site de RFI. «Si le président tchadien peut nous donner tous les éléments de preuves tant mieux. Nous sommes à la recherche d'éléments de preuves sur l'un et sur l'autre», a-t-il dit. Si leur mort était confirmée, «ce serait une très bonne nouvelle», mais «ça ne réglerait pas tout», a poursuivi Le Drian. Le président tchadien Idriss Deby a réaffirmé lundi qu'Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar avaient été tués dans des combats dans le nord du Mali, assurant que les corps n'avaient pas été exposés «par respect des principes de l'Islam».