Les relations entre l'Algérie et le Venezuela sont fortes, avec une convergence de points de vue sur bien des plans. L'élection en 1999 du président Chavez et chez nous du président Bouteflika est venue marquer un renforcement des échanges et de la coopération plus que symbolique, évoqué par l'expression de la coopération Sud-Sud. A ce titre, le président vénézuélien s'est rendu à Alger à quatre reprises en visite officielle. Le président Hugo Chavez Frias est arrivé à Alger une dernière fois en septembre 2009, pour une visite de travail et d'amitié de deux jours. Cette visite est intervenue après celles d'août 2000, octobre 2001 et mai 2006. Mais les échanges économiques entre l'Algérie et le Venezuela restent très modestes. C'est surtout le secteur des hydrocarbures qui a permis de construire des relations de coopération, notamment depuis que l'Algérie s'est rangée du côté des Vénézuéliens pour les aider à relancer leurs industries pétrolières, au lendemain du départ des grandes compagnies pétrolières qui avaient fait main basse sur ce secteur jusque dans les années 1990. Le choix, plus politique qu'économique, de nationaliser le secteur des hydrocarbures et les richesses du pays, a valu au Venezuela et à son président une opposition farouche des partisans d'un libéralisme sans bornes. Pour autant que l'économie du Venezuela est une économie capitaliste, il existe en pointe des entreprises publiques très puissantes associant les travailleurs, et à côté des entreprises privées et mixtes. Le pétrole assure au Venezuela des revenus de 300 milliards de dollars par an, ayant permis de faire passer le revenu des Vénézuéliens de 4000 à 12 000 dollars en quelques années. Un boom économique qui attire et qui a été rendu possible par ce qui fait le modèle vénézuélien, à savoir cette capacité à débattre politiquement au sein de la société des choix, avec également des expériences économiques communautaires sociales très en verve, faisant aussi partie du modèle économique du Venezuela. L'autre question où il y a, semble-t-il, convergence avec notre pays, c'est ce fondement de la politique internationale du Venezuela qui se base sur le dialogue, le refus des conflits et l'encouragement pour trouver des consensus dans des crises qui ne peuvent être résolues que pacifiquement. Et de citer le cas du conflit politique ayant opposé le Venezuela à la Colombie, et plus près de nous, ce qui s'est passé en Libye et actuellement en Syrie et au Mali.