Le président du Venezuela, M. Hugo Chavez Frias, est arrivé hier à Alger pour une visite de travail et d'amitié de deux jours en Algérie. Il a été accueilli à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumédiene par le président Bouteflika. La visite du président Chavez est la quatrième qu'il effectue en Algérie, après celles d'août 2000, octobre 2001 et mai 2006. Les échanges économiques entre l'Algérie et le Venezuela restent très modestes. La coopération se limite quasiment au secteur de l'énergie. Là, également, on est très loin des attentes, en dépit de relations politiques qualifiées d'excellentes. Si Hugo Chavez a pesé de tout son poids pour que l'Algérie révise sa loi sur les hydrocarbures, une entrevue avec le président Bouteflika ayant été déterminante, cette proximité “idéologique” n'a pas été confortée. La loi sur les hydrocarbures a été certes amendée avec le maintien de Sonatrach comme partenaire majoritaire dans tout projet d'exploration ou de développement de gisement de pétrole ou de gaz en association. L'Algérie a suivi le mouvement remettant en cause la libéralisation des marchés énergétiques. Mais cette convergence sud-sud n'a pas débouché sur un renforcement significatif des relations économiques. Par ailleurs, l'Algérie et le Venezuela sont deux pays membres de l'Opep. Ils travaillent à la stabilité des prix du pétrole et à des cours du brut assez rémunérateurs pour les producteurs. Cette coopération au sein de l'organisation n'a pas permis également un développement significatif des relations énergétiques au plan bilatéral. Sonatrach, cependant, a contribué à la formation des cadres vénézuéliens du pétrole dans ses instituts en vue d'une meilleure maîtrise de l'exploitation des ressources de ce pays riche en pétrole et en gaz. Sans contrepartie, puisqu'à ce jour la compagnie pétrolière nationale n'a pu participer, à la faveur des bonnes relations politiques, au développement de gisements vénézuéliens dont le potentiel est énorme.