Tandis que l'organisation nigériane Ansaru annonce l'exécution de sept otages, que le ministre français de la Défense indique que les otages français détenus au nord du Mali sont vivants et que la France sait où ils sont détenus, les officiels algériens gardent le silence sur le sort des diplomates algériens enlevés par le Mujao. Sept diplomates algériens ont été enlevés, le 5 avril 2012 à Gao, ville du nord du Mali, par le Mujao. Trois d'entre eux ont été libérés par leurs ravisseurs, qui avaient annoncé, par la suite, avoir exécuté l'un des otages. Il y a quelques mois, le Mujao avait montré trois des quatre otages pour lire une lettre demandant à l'Algérie d'œuvrer pour leur libération. Ce qui laisse supposer que cette organisation terroriste avait réellement exécuté l'un des otages algériens même si aucune preuve concrète ne le prouve. Enlevés au consulat algérien à Gao, ville du nord du Mali, les otages faisaient face à un sort inconnu. L'offensive militaire française, engagée contre les groupes terroristes sévissant au nord du Mali, s'est étendue à Gao où les diplomates algériens ont été enlevés. Les terroristes ont, sans doute, fui les bombardements aériens en emmenant avec eux les otages de différentes nationalités, dont les otages algériens. «Je pense que si les otages avaient été tués, les ravisseurs l'auraient fait savoir», a dit Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, sur BFM-TV et RMC, il y a quelques jours, en faisant d'abord allusion aux huit otages détenus au Sahel, soutenant que les otages français sont toujours en vie. La plus grande partie des terroristes se serait retranchée au massif montagneux l'Adrar les Ifoghas où Abdelhamid Abou Zeid, «émir» de katibate Tarek Ibn Ziyad, et «adjoint» de l'«émir» d'Aqmi pour le Sahara, aurait été éliminé. Les otages algériens se trouveraient-ils dans l'Adrar des Ifoghas ? Les Français n'écartent pas l'hypothèse que leurs otages se trouvent dans ce massif pris en tenailles par les militaires français et tchadiens. A l'Elysée, on croit avoir «une idée de la zone dans laquelle se trouvent les otages». Par ailleurs, l'organisation nigériane Ansaru a annoncé, avant-hier, avoir exécuté sept étrangers enlevés au Nigeria. Il s'agirait, selon cette organisation, de deux Libanais, deux Syriens, un Grec, un Italien et un Britannique qui travaillaient pour la société libanaise de construction Setraco, enlevés le 16 février. Le sort des diplomates algériens toujours détenus par le Mujao reste inconnu.