Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le Mujao menace d'exécuter les trois autres diplomates algériens L'organisation terroriste continue à réclamer 15 millions d'euros et la libération de terroristes d'Aqmi
Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) menace, dans un nouveau communiqué, d'exécuter les trois diplomates algériens retenus par l'organisation terroriste. Le mouvement armé écrit dans le communiqué que «l'Algérie endosse l'entière responsabilité du sort des otages puisqu'elle refuse de satisfaire nos revendications». C'est la libération de trois dangereux terroristes d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) arrêtés récemment par les forces spéciales de l'Armée nationale populaire (ANP) à Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa, et le versement d'une rançon de 15 millions d'euros que revendiquent les terroristes du Mujao en contrepartie de la libération des otages. «L'Algérie avait demandé un délai et nous avons refusé», est-il encore mentionné dans le communiqué. Dans le communiqué, le Mujao tente d'exercer une pression sur l'Algérie pour satisfaire les revendications des ravisseurs en accusant le pays d'avoir «abandonné» les diplomates. «La diplomatie algérienne gère de façon mauvaise le dossier des otages, ce qui peut coûter la vie à ces derniers», selon le Mujao qui fait dans l'odieux chantage consistant à dire : «Vous devez satisfaire nos revendications sinon on tue les otages». Pour rappel, sept diplomates algériens avaient été enlevés par le Mujao le 5 avril de l'année en cours du siège du consulat général d'Algérie à Gao, ville du nord du Mali, avec l'entrée dans cette ville de l'organisation terroriste. Trois avaient été relâchés. Il y a quelques jours, le Mujao a annoncé l'exécution d'un des otages, Tahar Touati, vice-consul. Une exécution non encore confirmée par les autorités algériennes. Les trois autres diplomates se trouvent toujours détenus par le Mujao qui menace maintenant de les exécuter si l'Algérie ne satisfait pas ses revendications. L'organisation terroriste tente, d'autre part, d'imposer le «printemps arabe» à l'Algérie, au Maroc et à la Mauritanie dans un autre communiqué datant de samedi dernier. «Nous appelons les peuples algérien, marocain et mauritanien à suivre le printemps arabe qui a démarré en Tunisie et en Libye, pays du Maghreb islamique», est-il mentionné dans le communiqué de l'organisation terroriste. Mort de l'«émir» d'Aqmi pour le Sahara et de son compagnon L'adjoint de l'«émir» d'Aqmi pour le Sahara, Nabil Abou Alkama et de son compagnon, un certain Abderrezak El Ansari, sont décédés dans un «accident de voiture» survenu avant-hier au nord du Mali, a annoncé un site proche de l'organisation terroriste. Selon la source, l'«émir» conduisait le véhicule quand l'accident est survenu à 200 km à l'ouest de la ville de Gao. Nabil Abou Alkama, de son vrai nom Nabil Makhloufi, un ancien du Groupe islamique armé (GIA), puis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, devenu Aqmi), est le chef de «katibate el moulatamine» (phalange des encagoulés) dirigée par Mokhtar Belmokhtar, alias Abou El Abbès. Il est également l'«émir» de «katibate el forkane», dirigée par Abdelkrim El Tarki, «émir» de «katibate Tarek Ibn Ziad», dirigée par Abdelhamid Abou Zeid, présenté comme le chef de toutes ces phalanges et qui dirige leurs activités dans le Sahara. Aqmi ne donne pas davantage de détails sur les circonstances de l'«accident de voiture» qui a eu lieu dans le désert.