La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, est attendue aujourd'hui à Alger, pour une visite officielle de trois jours. Pour son premier séjour en Algérie en tant que responsable du FMI, Mme Lagarde qui sera accompagnée de responsables du département du Moyen-Orient et Afrique du Nord de l'institution de Bretton Woods, doit rencontrer plusieurs hauts responsables des secteurs économique et financier en Algérie. Elle doit également animer une conférence de presse et une conférence sur «Le développement et les défis économiques dans le monde et en Algérie», respectivement demain et jeudi, selon l'APS qui cite la Banque d'Algérie. La visite devra surtout permettre de passer en revue les relations entre le FMI et l'Algérie en tant que pays membre, devenu depuis peu un des pays créanciers de cette institution multinationale. Pour rappel, l'Algérie avait décidé en octobre 2012 de participer, pour un montant de 5 milliards de dollars sous forme d'accord d'achat de titres libellés en Droits de tirage spéciaux (DTS), à l'emprunt lancé par le fonds dans le but de conforter sa capacité de prêt. Celle qui a remplacé Dominique Strauss Kahn à la tête du FMI avait alors exprimé sa «reconnaissance» à l'Algérie en saluant sa contribution financière qui s'est jointe à une action concertée entre les créanciers pour s'assurer que le FMI dispose de ressources suffisantes pour lutter contre les crises et promouvoir la stabilité économique mondiale. Durant ces dernières années, le FMI a constamment salué les «bonnes performances économiques» réalisées par l'Algérie, dans les différents rapports qu'il rend publics. En janvier, le conseil d'administration du fonds avait félicité l'Algérie pour ses «solides résultats économiques» en préconisant tout de même la diversification de l'économie nationale et l'amélioration du climat des affaires pour atteindre une croissance hors hydrocarbures durable. L'institution de Bretton Woods, qui table sur une croissance de 3,4% pour l'Algérie en 2013 (contre 2,5% en 2012), estime en outre que la croissance économique enregistrée par l'Algérie n'est pas suffisante pour réduire fortement et rapidement le chômage. A côté du chômage, la montée de l'inflation, la dépendance persistante à l'égard du secteur des hydrocarbures et des dépenses publiques constituent dès lors les principaux défis que l'Algérie devra relever, selon le FMI.